La Chine fait un effort pour moderniser ses moyens militaires en vue d’une confrontation avec les États Unis. Le nouveau char furtif chinois rompt avec les productions précédentes en ne privilégiant pas un tueur de chars puissant. Les Chinois misent sur un autre combat basé sur la collaboration pour employer ses chars.
L’histoire des chars chinois commence avec l’achat de chars étrangers dans l’entre deux guerre. Dans les années 1950 et 60, les Chinois copient le char russe T54 et le modifient pour l’améliorer. Dans les années 80, c’est le T72 qui est copié avec le type 85.
Les Chinois vont améliorer leurs modèles jusqu’au Type 99. L’armement est le 125mm mais l’arme est plus performante. Ils vont aussi construire un nouveau char léger le Type 15 équipé d’un 105mm. Plus léger, il peut opérer en terrain montagneux et difficile. Il vont aussi intégrer un char d’appui amphibie le ZTD 05.
La dernière génération d’engins est conçue pour opérer à Taïwan ou au Tibet, les zones les plus conflictuelles pour les Chinois. C’est en cela que le dernier char furtif qui n’a pas de nom officiel est intéressant.
Les Chinois travaillent sur un char furtif léger (35 t environ) qui semble équipé d’un canon de 105mm. L’engin favorise la mobilité et la discrétion. Le choix d’un canon aussi « léger » indique que les Chinois ne comptent pas en faire un tueur de chars puissant à l’instar des chars en occident.
Cela aussi est le résultat d’une analyse selon laquelle la mission principale du char se focalise plus sur l’appui feu direct ou indirect que sur la lutte antichar. Qu’un canon de 105mm est suffisant à neutraliser un char lourd de flanc.
Il semble que le char n’ait qu’un équipage de deux hommes, ce qui sous entend que le char n’est pas conçu pour tenir dans la durée sur le champ de bataille mais au contraire attaquer et se replier. C’est aussi un constat du conflit ukrainien.
La protection est basée sur plusieurs concepts. Structurellement, le char est doté d’une tourelle télé opérée avec équipage en châssis. Il y a une protection de type APS qui protège des attaques de missiles, voire des drones. Il y a une protection obtenue par la furtivité qui le rend plus difficile à détecté.
A la différence, donc, des chars occidentaux qui cherchent une intégration linéaire des technologies, les Chinois ont changé le paradigme dans la conception des chars. Ainsi, le nouvel engin de la même génération que le T14 ou que le M1E3 est le plus léger et, semble t-il, le moins complexe. Cela est justifié par un changement de fonction et de manière de combattre.
Le combat est interarmes et collaboratif. La lutte antichar est donc partagé avec d’autre armes qui évite le risque du duel. Cette généralité se généralise avec les nouvelles technologies toujours plus «intelligentes ».
Le nouveau char chinois pourrait ainsi être une petite révolution dans le monde des chars. Il est le pendant chinois du futur char moyen souvent cité sur mon blog.
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