TRIBUNE LIBRE N°167 / décembre 2024 La ligne était rouge vif Centre Français de Recherche sur le Renseignement Cf2R

 TRIBUNE LIBRE N°167 / décembre 2024

La ligne était rouge vif

Jean-Luc BASLE

Ancien directeur de Citigroup New York, auteur de "L’Euro survivra-t-il ?" (2016) et de "The International Monetary System : Challenges and Perspectives" (1982)


Les États-Unis ont accédé à la requête des Ukrainiens, maintes fois formulée, de les autoriser à frapper des cibles en territoire russe avec les missiles longue-portée de fabrication américaine et européenne que sont les ATACMS, Himars,Storm Shadow et Scalp. L’accord obtenu, les Ukrainiens ont attaqué la Russie les 19 et 21 novembre. La Russie a répondu avec force et célérité en ciblant, le 21 novembre, le constructeur aérospatial ukrainien Yuzhmash sur les bords du Dniepr avec un nouveau missile hypersonique, l’Oreshnik. Surpris, les Occidentaux ont immédiatement accusé la Russie d’escalader la guerre. Leur surprise tient à ce que dans le passé Vladimir Poutine, craignant un emballement du conflit, n’avait pas réagi quand les Occidentaux avaient franchi ses lignes rouges, perçues à l’ouest comme de simples bluffs. Mais cette fois, la ligne n’était pas rouge, mais rouge vif et Poutine a réagi. Les évènements des 19 et 21 novembre donnent à réfléchir sur ce que le futur nous réserve, d’autant que dans son allocution du 21 novembre, Vladimir Poutine a informé les Occidentaux qu’il n’existait pas de défense aérienne en Occident capable d’arrêter l’Oreshnik et qu’il y aurait une réponse à toute frappe ukrainienne sur le territoire russe. La guerre est perdue sur le terrain. Washington le sait. La raison et la sagesse préconisent donc l’arrêt du conflit et l’amorce de négociations. Encore faut-il au préalable s’interroger sur les motivations américano-ukrainiennes.

Pourquoi cibler le territoire russe quand de l’avis des experts ces attaques ne changeront pas l’issue du conflit ? Personne n’a réponse à cette question, aussi les conjectures vont-elles bon train. Serait-ce pour le transformer en une guerre d’usure qui épuiserait économiquement la Russie, provoquant la colère des Russes et la démission de Poutine ? Pour sauver la face en espérant obtenir un meilleur règlement du conflit ? Pour provoquer une réaction de Vladimir Poutine qui le décrédibiliserait sur la scène internationale ? Pour frustrer le projet de paix de Donald Trump ? Quelles qu’en soient les raisons, une chose est sure : l’Oreshnik a changé la donne. La Russie a désormais une option entre l’inaction et la réponse nucléaire. Dans un signe de défiance, les Ukrainiens ont à nouveau frappé Koursk les 23 et 25 novembre. Peut-être les Russes n’auront-ils pas besoin de répondre à ces attaques si Washington a compris leur message ? Le temps des rodomontades est passé, celui des négociations est venu pour éviter un affrontement direct russo-américain dont on n’ose imaginer les conséquences.

Le 22 février 2022, jour du lancement de l’opération militaire spéciale, Vladimir Poutine a pris soin d’en donner les objectifs immédiats : démilitarisation, dénazification et neutralité de l’Ukraine. Les objectifs stratégiques qui sous-tendent cette opération sont au cœur du différend russo-américain. Ils sont énumérés dans le projet de traité d’architecture européenne de sécurité que Vladimir Poutine a remis à Washington et à Bruxelles le 17 décembre 2021, et se résument en deux points essentiels : retrait de l’OTAN des nations qui l’ont rejoint après 1991 (en conformité avec la promesse de James Baker à Mikhaïl Gorbatchev) et neutralité des nations limitrophes de la Russie.

Ce projet d’architecture s’appuie sur le principe de l’indivisibilité de la sécurité qui stipule que la sécurité d’une nation ne peut se faire au détriment d’une autre – principe inscrit dans les déclarations d’Istamboul de 1999 et d’Astana de 2010, signées par les membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dont les Etats-Unis, la Russie, l’Ukraine, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, etc.[1] A ce principe, les Etats-Unis en opposent un autre, celui de la « porte ouverte »[2], qui donne à toute nation le droit de s’allier à toute autre nation sans égard à l’impact d’une telle alliance sur une ou plusieurs autres nations – principe inscrit dans l’Acte final d’Helsinki et la Charte de Paris pour une nouvelle Europe. Ces positions antinomiques augurent mal d’une résolution du conflit, sauf renoncement improbable des Etats-Unis à leurs visées hégémoniques.

Ce règlement du conflit est d’autant plus improbable que Donald Trump entend le régler par la force. « Nous obtiendrons la paix par la force » a-t-il déclaré récemment. Qu’entend-il par ces mots ? Nul ne le sait, mais ils se situent dans le droit fil de la politique de l’escalade dominante (Escalation Dominance) qui repose pour partie sur une escalade de la violence et pour partie sur le bluff ou « stratégie de l’ambiguïté »,[3] ou encore « théorie de l’Homme fou » (Madman), chère à Richard Nixon, qui se résume par cette expression : « arrêtez-moi ou je fais un malheur (sous-entendu « je recours au nucléaire »). En l’espèce, cela signifie, si l’on prend la déclaration de Donald Trump au mot, que Vladimir Poutine doit se soumettre à la volonté américaine. Ouah ! Ce serait la première fois dans l’histoire des nations que le perdant impose sa volonté au vainqueur !

Le problème avec cette approche est qu’elle n’est plus valide. Vladimir Poutine y a trouvé réponse avec le missile Oreshnik, équipé d’une charge conventionnelle capable de faire d’énormes dégâts, comme démontré lors de l’attaque de Yuzhmash. A toute nouvelle attaque ukrainienne sur le sol russe, la Russie répondra par une attaque Oreshnik sur le sol ukrainien, voire sur celui de ses alliés que la Russie qualifie désormais de co-belligérants. C’est au tour des États-Unis d’être coincés dans un dilemme cornélien du tout ou rien – « tout » signifiant un engagement direct dans la guerre, et « rien » l’ignominie. La déclaration péremptoire de Donald Trump est donc vide de sens. Poutine est en position de force.

Si Trump maintient sa position, un accord est impossible à moins que Poutine accepte un accord bâclé pour mettre fin à une guerre qui lui coûte cher et qui menace son économie, en se satisfaisant de l’annexation du Donbass et de la neutralité de l’Ukraine. Ce serait une erreur. La neutralité de l’Ukraine serait une neutralité de façade. Les États-Unis ne renonceront pas à leur objectif de démembrer la Russie. Une guérilla larvée émergera en Ukraine – la CIA et son avorton la National Endowment for Democracy (NED) ont une grande expérience en la matière – guérilla qui forcera tôt ou tard Poutine à envahir l’Ukraine. C’est alors que la question du règlement définitif du conflit se posera. Une paix durable n’est donc possible qu’à deux conditions. Les États-Unis doivent :

  1. a) accorder à la Russie ce qu’ils se sont octroyés en 1823 avec la doctrine de Monroe, une sphère d’influence ;
  2. b) renoncer au mythe de l’hégémonie messianique. Peut-être Donald Trump y consentirait-t-il pour avoir la paix et mener à bien son programme de réformes, mais l’appareil de sécurité (ministères des Affaires étrangères et de la Défense, complexe militaro-industriel et agences de renseignement – CIA, NSA, etc.) n’est pas prêt à accorder à la Russie ni l’un ni l’autre.

A ce point du débat, il convient de revenir à la thèse de l’Américain William Gilpin préconisant à la fin du XIXe siècle la construction d’une voie ferrée reliant New York à Moscou pour faciliter les échanges commerciaux. Cette thèse, en opposition frontale avec celle de l’Anglais Halford Mackinder, a longtemps été ignorée, avant d’être reprie par Henry Wallace, vice-président des Etats-Unis de 1941 à 1945.[4] Cette adhésion à la vision de Gilpin lui valut très probablement d’être éliminé de la course à la Maison Blanche en 1944. S’il avait été élu, loin d’être des ennemis, Washington et Moscou auraient été des partenaires industriels et commerciaux dans un monde apaisé.

La paix est non seulement possible mais aussi bénéfique. Le Vietnam qui fut en guerre avec les Etats-Unis pendant vingt ans, est aujourd’hui son troisième fournisseur après la Chine et le Mexique.

 

 

 


[1] Créé en 1973, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a pour objet la paix et la sécurité des États.

[2] La doctrine de « la porte ouverte », due au secrétaire d’État John Hay, avait pour objet d’ouvrir la porte de la Chine aux États-Unis à la fin du XIXe siècle en traitant toutes les nations sur un pied d’égalité afin qu’aucune n’est le contrôle total du pays.

[3] Gilles Andréani, professeur affilié à Sciences Po, se fait l’avocat de cette méthode dans un récent article intitulé : « Ukraine, troupes au sol, ambigüité stratégique : il faut mettre fin à la désunion occidentale », Telos, 22 mai 2024.

[4] Halford Mackinder opposait l’empire naval britannique à un empire continental euroasiatique en devenir, appelé île-monde, qui serait contrôlé par la Russie.

Commentaires

  1. Bravo, une très belle recopie de toute la propagande du kremlin, rien n'y manque ! Mais rien détonnant, ce CF2R (Collabos Francais qui Recopient Russia-today ? citant régulièrement Omerta dans ses chroniques et reprenant toutes les thèses de la pire extrême droite, adorateurs des dictateurs, anti france et anti europe, l'auteur de ce billet étant surtout connu pour ses articles dans le saker francophone ou breizh info, bref que de très belles références d'un journalisme honnête et impartial:) )

    Cet article est tissu de contre vérités, d'approximations, de désinformation et de fausse glorification de la russie. (somme toute assez classique chez les caniches au service de la russie, qui est quand même notre ennemi !)

    Quelques commentaires pour rétablir quand même un minimum les faits

    "nouveau missile hypersonique" : L'orehnik n'a rien de bien neuf, c'est une simple évolution du RS26, qui lui-même était une modernisation du RS24. Grosso modo, ce sera comme dire que le m51-3 est un nouveau missile :)
    Et hypersonique, là aussi rien de bien renversant, TOUS les missiles balistiques sont hypersoniques (le M51 français par exemple, c'est mach 15).
    Idem pour les arrêter, AUCUN pays n'a la capacité d'arrêter un missile balistique, sauf peut être les US (avec le THAAD) et israel (Fronde de david) mais ce serait vrai d'un ou deux missiles et surement pas de plusieurs (et encore les capacités de ces systèmes restent à démontrer)
    Mais on sait que putler et la propagande du kremlin est fan d'annoncer des armes magiques et indestructibles :)

    "équipé d’une charge conventionnelle capable de faire d’énormes dégâts, comme démontré à Yuzhmash" : là encore, recopie fidèle de la propagande russe, qui ne correspond certainement pas à la réalité. Ces missiles balistiques sont notoirement imprécis, ce qui est normal, vu que leur rôle est de transporter une charge nuke, donc la précision métrique ou décamétrique n'a aucune importance. Les frappes conventionnelles se font avec des missiles bien plus précis, et les russes en ont pas mal utilisés en ukraine (Kinjal et autre).
    EN clair, strictement aucun intérêt militaire de mettre une charge conventionnelle dessus (surtout quand on voit le prix d'un seul de ces missiles comparés aux missiles "standards")
    Sur les dégâts, on ne saurait que conseiller à l'auteur de l'article une consultation en urgence chez un ophtalmo. Il y a plusieurs vidéos de cette frappe, et on ne voit que très peu de dégâts au sol. On voit par contre l'arrivée filmée de 9 têtes MRV-MIRV sans explosion et dont 4 à 6 sont disloquées « en pluie » à l’impact (interceptées par du PAC3 ?). Et cela semble confirmer l'hypothèse de plusieurs experts (qui eux savent de quoi ils parlent, à l'inverse de l'auteur) qu'il s'agirait du tir d’ogives inertes d’essai de qualification (faiblement) mirvées.
    Mais là aussi, il s'agit bien pour l'auteur de reprendre la propagande du kremlin pour faire croire aux wunderwaffen, si chère au fuhrer de moscou

    L'objectif est de faire peur aux occidentaux, en faisant croire que putler pourrait utiliser le nucléaire (mais seuls les gogos, les défaitistes ou les collabos au service du kremlin y croient, vu le retour de boomerang que cela provoquerait pour le satrape de moscou).

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    1. Bonjour, bon je vais remettre un peu de vérité aussi. A part insulté les gens, vous n'apportez pas de preuve à vos propos toute la première partie. Donc je vous donne un avertissement que sans source claire, je n'accepterai plus ses propos. Petit détail: on n'est pas en guerre contre la Russie!
      Pour le missile, là encore vous ne faites pas preuve d'honnêteté. Le missile est aussi neuf que la dernière version d'un missile peut l'être. On vient par exemple de sortir une nouvelle version de l'Exocet, le missile a plus de 50 ans et pourtant il y a la dernière version qui va rentrer en service dans les années qui viennent.
      Quelles sont les sources qui montrent le peu d'efficacité des attaques, je serais ravi de les connaître.
      Quand aux problèmes liés au missile, disposer d'un vecteur sous le seuil nucléaire est un atout si l'on veut envoyer un message avant d'employer une arme nucléaire, c'est en cela que ce missile est intéressant. Il est possible d'imaginer une frappe contre une installation de l'OTAN en ultime avertissement. Cela s'appelle de la dissuasion.

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    2. Bonjour
      A quel propos je n'apporte pas de preuve exactement ?
      Pour les "insultes", ok, je vais essayer de me modérer, mais je considère que ces propagandistes qui répètent la propagande russe sont tout à fait semblables aux prédicateurs de daech and co qui sévissent dans nos banlieues. Mêmes arguments, mêmes thématiques, même aveuglement, même soumission ...
      La France n'est pas en guerre avec la russie, mais la russie est en guerre contre la France. (guerre hybride, pour reprendre un mot à la mode). Sinon, comment considère t on un pays qui menace de nous atomiser presque toutes les semaines, qui tente sans arrêt de nous déstabiliser (mains rouges, croix juives, cercueils à la tour eiffel, ...) et qui lance des attaques informatiques contre nos hôpitaux et services publics ? Un pays amical ?
      Pour les frappes du soi-disant super missile balistique, les vidéos sont largement diffusées. Vous en trouverez une ici, la plus connue probablement:
      https://twitter.com/i/status/1859576104203239897
      On voit bien les têtes tomber les unes après les autres (certaines en débris), mais bizarrement, l'explosion au sol n'est quand même pas top :) D'où les questions sur les charges mises, qui sont (au mieux) largement sous dimensionnées, n'importe quel missile de croisière, même vieux, fait beaucoup mieux!
      Pour la nouveauté du missile, vous dites exactement comme moi. Ce n'est qu'une arme existante modernisée. Sauf que les russes la présentent comme le dernier né révolutionnaire de leurs bureaux d'études, les reportages et commentaires à ce sujet à la tv russe est édifiant (mais ils ont le complexe des wunderwaffen ...)
      Et on voit bien ce qu'à été la dissuasion d'employer ce missile, cette semaine des atacms ont frappés un aéroport du coté de rostov (taganrod) , et c'était des armes à sous munitions, qui ont dus faire pa smal de dégats surtout que des unités y étaient en formation. Et la réponse de la russie : Bombarder des centrales énergétiques, ce qu'ils font depuis 2 ans :)

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    3. Bravo, une très belle recopie de toute la propagande du kremlin, rien n'y manque ! Mais rien détonnant, ce CF2R (Collabos Francais qui Recopient Russia-today ? citant régulièrement Omerta dans ses chroniques et reprenant toutes les thèses de la pire extrême droite, adorateurs des dictateurs, anti france et anti europe, l'auteur de ce billet étant surtout connu pour ses articles dans le saker francophone ou breizh info, bref que de très belles références d'un journalisme honnête et impartial:) ) tout ça écrit sans preuve. Si vous aviez raison il y aurait des sanctions ou des procédures d'interdictions mais rien. Pour moi leurs propos c'est juste des avis contradictoires.
      les images ne montrent pas les dégâts, la encore vous présupposez de l'inefficacité des tires. Je ne dis pas que vous avez tord mais je dis juste que je ne connais pas de photos des dégâts donc je ne suis pas en mesure d'apprécié objectivement ce bombardement mais vu qu'il n'y a pas eu de reportage ni de rapport qui démontre le contraire, il semble que le bombardement a été efficace.
      Les russes continuent leur stratégie, la destruction de la force morale. Quand les gens ont froid, ça ne pense plus de la même manière. C'est un classique de la guerre. (des colonnes infernales de Carnot en Vendée , le bombardement de Hanoi pendant la guerre du Viet Nam aux frappes chirurgicales du Kosovo contre les proches du président Serbes en 1999)

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    4. Bonjour
      Ah ok, c'est sur cette partie :) Alors là facile ! Rien que dans sa présentation, les choses sont dites clairement :"Le CF2R est une association qui étudie et diffuse l'actualité du renseignement et de l'espionnage. Il propose des analyses, des publications, des vidéos et des formations sur des sujets variés comme la géopolitique, la guerre en Ukraine, la désinformation ou l'influence américaine" Le coup de influence et la désinformation US, c'est classique dans certains groupes de pensée :) :)
      Omerta, il suffit de voir leur première page, ils ont même fait un partenariat.
      Ensuite, dans leurs articles, on a droit à toutes les thèses de l’extrême droite.
      Un petit coup sur la syrie et la chute du boucher de damas (qu'ils regrettent, on les comprend, le pen, mariani, and co s'étaient tous précipités pour aller le soutenir), ils nous ressortent la thèse bidon de l'axe Washington/Ankara/Tel Aviv/kiev (oui autant le mettre aussi) contre russie/Syrie/iran, sur l'ukraine on a droit à la propagande du kremlin (la Cia implémentée en ukraine, l'escalade provoquée bien sur par les occidentaux !!!, l'occident défait cause guerre en ukraine, la guerre provoquée par l'occident, l'ukraine historiquement russe, le nord stream, et j'en passe).
      Et on conclut bien sur par les méchants US qui ne veulent que la défaite de l'europe.
      Et dans tous ces articles, on ne constate qu'une recopie de la propagande russe, rien de plus, pas une seule perspective autre.
      Vous dites "avis contradictoires", contradictoires avec les opinions généralement admise (la russie est l'agresseur, l'occident les aide à reprendre leur territoire, la russie est un danger pour nous), mais en tout cas il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre ce que ce F2R dit et la propagande de moscou reprise par ses caniches bien dressés chez nous.
      Concernant l'auteur de l'article , Jean Luc Basle, il suffit de faire une recherche avec son nom dans google pour voir où il est connu. Que des références, et le peu de médias sérieux qui lui ont donné la parole (dans des tribunes libres, pas comme journaliste) lui ont permis de nous ressortir ses thèses habituelles (chute de l'euro, méchants US, à bas l'ukraine)

      La destruction de la force morale ? Oui, on a vu comme cela a bien marché au nord vietnam, ou pire encore à sarajevo ou les habitants ont tenus 3 ans sous les tirs serbes, sans électricité ni eau courante. Lors du blitz de londres en 40, cela a aussi remarquablement fonctionné :)

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    5. bin oui, on peut constaté que la politique américaine fait tout pour défendre l'Amérique (euphémisme) le constater ne fait pas des pro russe.
      la destruction des forces morales mes exemples ont fonctionné!!

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    6. j'aurais voulu vos commentaires sur mon articles suivant... ça m'aurait intéressé.

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  2. Suite ....

    Les frappes sur la russie, cela fait belle lurette qu'on aurait du les autoriser en laissant la liberté totale aux ukrainiens de choisir les objectifs qui leur font plaisir au lieu de les limiter dans la région de koursk (et en débridant les calp et storm shadows pour arriver aux 500km)
    La russie agresse un pays qui ne lui demandait rien sinon de lui f... la paix, bombarde sans arrêt des populations civiles, parle de nous anéantir régulièrement, et on devrait en plus les laisser tranquille et ne pas riposter chez eux ?
    Et ce n'est certainement pas un problème pour le kremlin de se faire bombarder sur son sol, vu que les ukrainiens le font avec leurs propres armes (drones) régulièrement, et parfois même sur moscou.
    C'est une honte que les gouvernements occidentaux (et en premier lieu les US) aient tellement hésité avant de donner cette autorisation.
    La seule façon efficace de répondre à un voyou c’est en lui opposant une violence encore plus grande. C’est pour cela que les policiers qui interviennent sont généralement suréquipés, surentrainés et en surnombre. Et s'il menace de tout et n'importe quoi, il suffit de frapper encore plus fort. Ce que l'on a fait avec le régime nazi (personne d'ailleurs ne se posait la question de savoir s'il fallait ou pas frapper l'allemagne).
    Putler envahit l'ukraine, utilise sur le sol ukrainien des armes coréennes, iraniennes, fait venir des soldats nord coréens (il n'en as plus chez lui ?) et mais accusent les autres de co – belligérance ou d'escalade lorsqu’ils fournissent des armements aux ukrainiens. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, la devise de poutine ...

    L'auteur se contredit d'ailleurs, il dit que ces frappes n'ont pas d'effet sur la guerre, sauf que putler voit cela différemment vu sa réaction :) Bon, d'après plusieurs rapports, les atacms ont frappés et détruit un PC à Marino, qui serait le centre de commandement pour la région de koursk. Et des officiers nord coréens haut placés feraient partie des pertes. C'est sur que le néo tsar doit être vexé vis à vis de ses nouveaux alliés, cela lui fait un peu plus perdre la face.
    Bien fait par ailleurs, tout mort russe ou d'un de ses alliés est une très bonne chose, on devrait en faire bien plus (même si le dictateur russe et son alter-ego coréen ont comme dernier souci le bien être de leur peuple)

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  3. Suite ...

    Une fois ces sujets épuisés, on a eu droit dans l'article à toute la propagande russe et ses aberrations.
    "neutralité des nations limitrophes et indivisibilité de la sécurité", du grand n'importe quoi. On peut peut-être parler aussi du fait que chaque nation est indépendante et peut choisir sa politique étrangère ? Ou alors retourner l'argument, en exigeant la neutralité et la démilitarisation de la biélorussie et de kalingrad, qui menacent la paix et la sécurité en europe :)

    "retrait de l'otan et promesse données": celle là c'est la meilleure de la propagande russe. En vertu de quel principe les pays qui ont adhéré à l'otan librement depuis 20 ans devraient y renoncer ? On pourrait rappeler que l'otan n'a jamais menacé d'envahir la russie, c'est une alliance strictement défensive pour l'europe. Mais on sait bien que c'est l'otan qui empêche le tyran expansionniste de moscou de continuer son expansion vers les pays baltes, cela lui met une petite épine dans le pied :)
    L'histoire de la soi disant promesse est un des mantras du kremlin, qui lui aussi ne repose sur rien de concret. Aucune note, document, n'en parle. Gorbatchev lui même a confirmé que cela sujet n'existait pas (interview reprise par un journal pro russe en plus !) et que la seule discussion était à propos de l'allemagne de l'est
    https://www.rbth.com/international/2014/10/16/mikhail_gorbachev_i_am_against_all_walls_40673.html
    Et ce que les propagandistes à la solde de moscou oublient systématiquement de dire est qu'il y a une impossibilité chronologique. Ces soi disant accords auraient été fait en 89 ou 90. Qui à cette époque pouvait imaginer qu'en décembre 91 l'urss se disloquerait complètement et que la première priorité des ex pays de l'est seraient de rejoindre l'otan pour se mettre sous la protection de l'alliance ?

    "le perdant impose sa volonté au vainqueur" : définitivement la partie la plus drôle de l'article. Le vainqueur serait la ruSSie dans l'esprit de l'auteur. Super vainqueur, qui après presque 3 ans de conflit n'a pas été capable de prendre plus de 20% du territoire ukrainien, a perdu plus de 3.000 chars, 12.000 véhicules blindés, 250 avions et hélicoptères, probablement plus de 400.000 hommes tués ou blessés, qui a vu sa flotte de la mer noire servir de refuge aux poissons, une partie de son propre territoire pris, des drones frapper ses bases stratégiques situées à plus de 600 km du front, qui a son économie qui tombe en ruine et qui n'a plus comme seuls alliés que l'iran , la corée du nord , le vénézuela ou qqes pays africains dirigés par des putschistes. Je ne parle même pas des pays occidentaux qui ont maintenant tous identifiés la russie comme leur ennemi, qui augmentent leur budgets militaires et qui rejoignent l'otan pour ceux qui ne l'avaient pas encore fait. On a connu des victoires plus éclatantes :)

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  4. Suite et fin ...

    Il y a un point où je suis d'accord avec notre rédacteur-propagandiste en chef : la neutralité de l'ukraine serait une erreur. Elle ne ferait que conforter putler dans son ambition expansionniste, en lui faisant croire qu'il a gagné. Et il recommencerait, pour annexer totalement l'ukraine (ou la mettre sous sa botte) et retenter sa chance vers un autre pays plus tard. Un simple accord signé ne vaudrait rien, car s'il y a bien une personne qui ne respecte rien et aucun traité, c'est bien le tyran moscovite. QQe soit l'issue de la guerre (donbass annexé par exemple), il faut absolument donner des garanties de sécurité fortes à l'ukraine, sans cela on reverra les hordes russes vouloir prendre un autre pays une fois leurs forces reconstituées. L’idéal serait de la faire adhérer en urgence à l'otan, mais avec des traitres type orban (voire erdogan) ce sera compliqué. Au minimum déployer des forces occidentales en ukraine, comme on le fait dans les pays baltes. Et re-armer l'ukraine, mais de façon bien plus conséquente qu'on ne l'avait fait à partir de 2014 et de l'annexion illégale de la crimée. Et là, putler ne pourra plus attaquer l'ukraine, sous peine d'entrer en guerre directement avec l'occident, ce que ce matamore ne peut se permettre. Je reste persuadé que si les européens avaient déployés ces troupes dès décembre 1991 , quand le criminel de guerre du kremlin parlait de simples manoeuvres sans conséquences, rien ne se serait passé en février.
    Même si je pense que la vraie paix serait un retrait total d'ukraine des troupes russes , de la reconnaissance de ses frontières internationalement reconnues, et de son adhésion à l'otan pour protéger définitivement sa sécurité. Là, l'autocrate du kremlin serait complètement défait, à tout points de vue, et les russes auront vu où la mégalomanie de putler les as conduits. Et ce serait en plus un signal clair donné à toutes les dictatures expansionnistes qui lorgnent sur les territoire de leur voisin sous des prétextes bidons (ethniques, religieux, culturel, historique, ...)

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  5. A propos des promesses de non-expansion de l'OTAN vers l'Europe de l'est, voici un article publié sur un site de George Washington University (que l'on ne peut donc a priori soupçonné d'être pro-russe) qui détaille les promesses réitérées et différentes discussions entre les dirigeants occidentaux et avec les dirigeants russes que l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'Europe de l'est (avec sources officielles/archives à l'appui) :
    https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/russia-programs/2017-12-12/nato-expansion-what-gorbachev-heard-western-leaders-early
    Cela ne justifie en aucune manière l'invasion russe, mais on ne peut pas dire que l'on mente ou que l'on reprenne la propagande russe en disant qu'une telle promesse a été faite et n'a pas été respectée. D'après les documents mis en ligne par George Washington University, les Russes n'ont pas tord d'accuser l'occident et l'OTAN de ne pas avoir respecté leurs engagements.
    Enfin, dire d'un contradicteur qu'il est stupide, complotiste, pro-russe, etc... n'est pas un argument et n'apporte rien au débat.
    C'est intéressant cette façon qu'ont ceux qui se proclament grands défenseurs des valeurs démocratiques de penser qu'ils ont le monopole de la raison et du savoir, et d'insulter leurs contradicteurs. C'est très facile mais pas très démocratique comme attitude.

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