300 milliards de dollars au soleil
Olivier DUJARDIN
A la date d’août 2024, l’Ukraine a reçu plus de 300 milliards d’euros[1] d’aide des pays européens, des États-Unis et d’autres alliés. L’Union européenne prévoit également de lui octroyer 35 milliards d’euros supplémentaires en 2025[2].
Certains considèrent que cet engagement financier est justifié, estimant que l’avenir de l’Europe se joue en Ukraine : « les véritables enjeux du conflit en Ukraine dépassent les questions de territoires et visent à remettre en cause notre modèle européen de société démocratique. (…) La cessation des hostilités ne servirait qu’à permettre à la Russie de reconstituer ses forces afin de repartir à l’assaut de ses voisins occidentaux, à commencer par les pays baltes et la Pologne[3] ».
Face à ces arguments et à d’autres qui vont dans le même sens, évoquant une guerre existentielle pour l’Europe et insistant sur la nécessité de soutenir l’Ukraine à tout prix, se pose toutefois la question de leur pertinence : les raisons avancées sont-elles réellement fondées ? Étudions-les une à une.
« La guerre d’Ukraine est une remise en cause de notre modèle de société démocratique »
Cette affirmation est souvent relayée, mais l’argumentation reste floue : en quoi la défaite de l’Ukraine ou l’installation d’un gouvernement pro-russe menacerait-elle notre modèle de société démocratique ? L’Ukraine a déjà connu des gouvernements « pro-russes » sans que cela ait affecté nos institutions. D’ailleurs, nos relations avec des États peu démocratiques, comme les monarchies du Golfe, ne semblent pas remettre en cause notre propre modèle. Si l’Ukraine se situe géographiquement en Europe, l’impact de cette proximité reste limité, notamment sur le plan économique : en 2021, les échanges commerciaux entre la France et l’Ukraine n’étaient que de 2,1 milliards d’euros[4], bien en deçà des 4,8 milliards avec l’Arabie saoudite[5]. Ces échanges commerciaux montrent que les relations avec un pays peu démocratique ne posent pas nécessairement de dilemme moral. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs, et après ?
Alors oui, la Russie essaie d’influencer les opinions publiques européennes. Mais là encore, la propagande russe, tant dénoncée, est à relativiser. Tous les médias russes ont été censurés et nous sommes bien davantage exposés à la propagande ukrainienne, sauf si l’on considère de manière totalement manichéenne que seuls les Russes mentent. De plus, la propagande russe qui nous parvient est automatiquement présentée comme telle, dénoncée et décortiquée. On aimerait, de la part de nos médias, autant de rigueur face à la propagande ukrainienne ou même américaine. L’affrontement dans le domaine communicationnel n’est qu’un pan de notre affrontement indirect avec Moscou. Les jours où les choses s’apaiseront diplomatiquement avec la Russie, nous verrons aussi cette guerre de communication se calmer.
Moscou n’a que faire de notre modèle de société. Les Russes ont le leur et nous le nôtre. Cela n’a jamais empêché les deux États d’entretenir des relations diplomatiques et économiques.
Donc non, dire que « les véritables enjeux du conflit en Ukraine dépassent les questions de territoires et visent à remettre en cause notre modèle européen de société démocratique » est un leurre qui ne repose sur aucun argument solide.
« Arrêter les armées russes en Ukraine, c’est empêcher la guerre en Europe »
Un autre argument-phare assure que, si la Russie remporte la guerre en Ukraine, elle ne s’arrêtera pas là et nos propres pays deviendront alors des cibles. Selon cette logique, prôner la paix reviendrait à offrir à la Russie le temps de se préparer à mieux nous agresser par la suite. Cette vision est souvent comparée à « l’esprit munichois » – une analogie qui frôle le point Godwin[6] –, rappelant les erreurs passées d’apaisement qui rendraient la guerre inévitable. Mais une question essentielle reste en suspens : pourquoi la Russie voudrait-elle attaquer la Pologne, les États baltes ou la Finlande ?
Quel projet stratégique pourrait justifier pour Moscou une offensive contre des pays européens ? L’idée du rêve de reconstitution de l’empire soviétique est souvent invoquée par certains experts, mais cette hypothèse repose davantage sur des projections que sur des faits concrets. Poutine cherche sans aucun doute à maintenir la Russie comme une puissance mondiale crainte et respectée, mais cela est bien différent d’une ambition expansionniste visant à soumettre militairement l’Europe.
Certes, il est légitime de considérer le cas des pays baltes, où existent des minorités russophones importantes. Cependant, l’adhésion de ces États à l’OTAN rendrait une attaque russe extrêmement risquée, si tant est que Moscou en ait les capacités militaires et humaines. La Moldavie pourrait éventuellement être un objectif, mais encore faudrait-il que les forces russes soient capables d’y parvenir, un défi majeur étant donné leur situation actuelle sur le front ukrainien et la distance qu’il leur resterait à parcourir. Conquérir et occuper un pays hostile exige des ressources humaines que la Russie ne possède pas – que ce soit pour la Pologne, la Finlande, ou même l’Ukraine entière.
L’argument selon lequel soutenir militairement l’Ukraine aujourd’hui permettrait de protéger l’Europe d’un conflit futur avec la Russie relève donc davantage de la peur que de la réalité. Ceux qui promeuvent cette vision sont souvent les mêmes qui brocardent la performance militaire russe en Ukraine. Il est incohérent de railler l’armée russe pour ses faiblesses tout en la présentant comme une menace pour l’Europe entière. En réalité, cette prétendue menace russe joue sur des peurs irrationnelles et justifie ainsi le soutien militaire et financier à l’Ukraine auprès de nos populations.
« Soutenir les Ukrainiens est une question morale, au nom de nos valeurs »
La Russie a attaqué militairement et violé les frontières d’un pays qui ne la menaçait pas directement, enfreignant par là-même le droit international ainsi que les mémorandums de Budapest. L’armée russe a également commis et commet des crimes de guerre lors de ce conflit. C’est une réalité tout à fait condamnable sur le principe, mais il ne faudrait pas non plus oublier que l’armée ukrainienne a commis et commet également des crimes de guerre. Malheureusement, toute guerre expose à ce genre de « dérapages » et les exemples récents ne manquent pas.
Maintenant, ces violations du droit international ne sont pas l’exclusivité de la Russie et l’indignation qui touche nos opinions n’est pas vraiment du même ordre selon qui commet ces actes. Personne ne songe à appliquer des sanctions à la Turquie, ni à critiquer publiquement Ankara pour son invasion et son occupation illégale de l’île de Chypre depuis 1974. Nous semblons nous en accommoder très bien. Nous pourrions parler de l’invasion de l’Irak en 2003 et des crimes de guerre perpétrés en toute impunité par l’armée américaine (prison d’Abu Ghraïb par exemple) sans que cela n’ait provoqué de grandes protestations chez nous. Que dire de la situation actuelle à Gaza et au Sud-Liban, si ce n’est que, là encore, les protestations sont pour le moins modestes malgré les très graves crimes de guerre qui y sont commis. Personne n’a envisagé d’imposer de lourdes sanctions économiques à l’État d’Israël et ni à inculper son Premier ministre et la démarche de la Cour pénale international semble au point mort malgré la demande émise. De même, nous continuons à soutenir Paul Kagamé, président du Rwanda, qui appuie le mouvement M23 responsable de très graves exactions en République démocratique du Congo. Et la liste des exemples pourrait continuer, car elle est encore longue.
Certes, il y a bien sûr les nouveaux « missionnaires » des plateaux TV, défendant l’idée de l’universalisme de nos « valeurs » qui devraient s’imposer au monde et qu’il convient donc d’inculquer à tous, à coups de canons s’il le faut. Mais de quoi s’agit-il quand on nous parle de la défense de « nos valeurs » ? De quelles valeurs parle-t-on exactement vu qu’elles semblent à géométrie très variable ? Cet argument n’apparaît alors que comme un argument moral destiné à susciter l’émotion, bien éloigné d’une réflexion équitable quant aux principes de justice.
« Il convient de faire respecter le droit international »
En théorie, l’ONU est censée instaurer un certain ordre mondial auquel chaque État doit se conformer. Cependant, dans la réalité, le monde n’a jamais été véritablement régi par le droit, mais bien par la loi du plus fort. La géopolitique pourrait se résumer par une réplique célèbre d’Audiard dans 100 000 dollars au soleil où le personnage de Jean-Paul Belmondo déclare : « Tu sais, quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. »
Transposée au contexte international, cette citation pourrait devenir : « Quand les pays dotés de l’arme nucléaire parlent, ceux qui n’en disposent pas écoutent. » Même si cette vision est simpliste, car la dissuasion conventionnelle joue également un rôle important, il n’en demeure pas moins que seuls trois pays – les États-Unis, la Russie et la Chine – ont réellement la capacité d’imposer leur volonté. La France et la Grande-Bretagne quant à elles ne disposent pas de moyens de dissuasion conventionnelle suffisamment importants et se trouvent donc reléguées au second rôle de dans l’ombre de la puissance américaine. Quant aux autres États, ils se placent plus ou moins dans l’orbite de l’un de ces trois blocs ou, s’ils sont suffisamment puissants comme l’Inde, parviennent à maintenir une position d’équilibre.
Il ne s’agit pas ici de cynisme, mais d’une simple observation de la réalité. Si la géopolitique mondiale fonctionnait autrement, il n’existerait pas de membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de veto, ce privilège permettant à ces nations de s’affranchir du droit international quand cela sert leurs intérêts. En définitive, ce qui prime dans les relations internationales, ce n’est pas la stricte adhésion aux règles, mais la protection de ses intérêts et la préservation de sa sphère d’influence.
« Les États sont libres de nouer les alliances qu’ils souhaitent »
Cet argument est souvent évoqué : l’Ukraine, en tant que pays souverain, devrait pouvoir choisir librement ses alliances, que ce soit avec l’OTAN ou l’Union européenne, sans devoir en référer à Moscou. Théoriquement, cela semble parfaitement justifié, mais la réalité est plus complexe.
Les États-Unis, durant la Guerre froide, ont largement façonné leur « étranger proche » – le continent américain –, intervenant directement pour s’assurer de la loyauté des gouvernements. Ils n’ont pas hésité à orchestrer des coups d’État et à soutenir des régimes dictatoriaux pour préserver leur influence régionale. Cette politique persiste aujourd’hui : l’embargo sur Cuba, par exemple, n’a pas de justification sécuritaire directe – l’armée cubaine n’a jamais représenté une réelle menace pour les États-Unis – mais relève de cette logique de contrôle de leur voisinage.
La Chine adopte une approche similaire en renforçant sa présence en mer de Chine méridionale, construisant des îles artificielles qu’elle militarise. Cette stratégie s’étend également à la Corée du Nord dont l’existence, en tant que zone tampon avec la Corée du Sud, offre à Pékin une profondeur stratégique précieuse. En somme, à l’instar des États-Unis sur le continent américain, la Chine façonne son voisinage immédiat en Asie pour préserver ses intérêts stratégiques.
De son côté, la Russie considère l’OTAN comme une menace potentielle depuis des décennies[7]. Dès les années 1990, les désaccords se sont multipliés et l’intervention de l’Alliance en 1999 contre la Serbie a renforcé sa perception d’une organisation perçue comme agressive et soumise aux intérêts américains. Sa progression vers ses frontières est vue par Moscou comme une atteinte directe à sa sécurité. Bien que le Kremlin instrumentalise en partie cette méfiance pour consolider son régime, cette attitude découle aussi d’une frustration ancienne liée à son exclusion progressive du système de sécurité européen, auquel elle souhaitait pourtant être intégrée.
Le Kremlin estime que l’OTAN ignore les intérêts de sécurité de la Russie et refuse de la considérer d’égal à égal. Certains analystes russes considèrent les interventions de l’OTAN en Afghanistan et en Libye comme des actions de déstabilisation de la région, minant la crédibilité de l’Alliance. Que cette vision soit fondée ou non, il est essentiel de comprendre que c’est là la perception de Moscou. George Friedman[8] rappelle l’importance de la « profondeur géographique » pour l’état-major russe, soulignant que son immense territoire a toujours joué un rôle clé dans la résistance aux tentatives d’invasion au fil de l’histoire. Moscou attribue donc une importance stratégique aux zones tampons pour assurer sa sécurité, une logique qui n’est pas si différente de celle des États-Unis ou de la Chine, qui cherchent également à établir des « glacis protecteurs. »
Historiquement, les grandes puissances ont toujours agi de la sorte, soumettant leurs voisins moins puissants pour s’assurer une profondeur stratégique face à leurs rivaux géostratégiques. En réalité, le choix des alliances a rarement été libre pour les pays, mais souvent influencé, voire imposé, par la puissance dominante de leur sphère régionale.
« Soutenir l’Ukraine pour lui permettre d’obtenir un rapport de force favorable en vue des négociations »
Cet argument a émergé lorsque l’évidence s’est imposée : l’Ukraine ne pouvait plus raisonnablement espérer une victoire militaire décisive face à la Russie ni atteindre ses objectifs de guerre. Désormais, l’objectif de l’Occident est de renforcer la position militaire de Kiev pour lui permettre d’imposer un rapport de force favorable et obtenir une paix « juste », selon les termes de Zelensky, bien que les contours de cette paix restent indéfinis. Concrètement, cela impliquerait un prolongement du conflit jusqu’à ce que la Russie se voit contrainte à des concessions majeures envers l’Ukraine.
Or, sur le terrain, la situation militaire semble se dégrader de plus en plus vite pour l’Ukraine[9] et l’aide militaire des pays occidentaux se réduit progressivement. Il apparaît ainsi peu probable que des pourparlers se concluent sans d’importantes concessions ukrainiennes. Cette évolution amène à s’interroger sur les réels bénéfices d’une poursuite de la guerre pour l’Ukraine, alors que les semaines et mois à venir pourraient voir une détérioration encore plus marquée de sa situation militaire.
Cet argument paraît donc manquer de pertinence et vient s’ajouter à une suite de justifications de plus en plus discutables pour éviter de poser la question de fond sur les véritables raisons du soutien à l’Ukraine et les objectifs concrets poursuivis.
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Si les arguments avancés pour justifier notre soutien à l’Ukraine semblent discutables, pourquoi notre gouvernement et ceux d’autres pays européens se montrent-ils si investis dans cette cause ? Et, plus encore, pourquoi n’énoncent-ils pas clairement les raisons réelles de cet engagement ? Peut-être que ces motivations cachées sont moins liées aux intérêts stratégiques européens qu’à ceux de Washington ? Le sabotage des gazoducs Nord Stream n’est plus attribué à la Russie et les enquêtes diligentées par les riverains de la Baltique sont abandonnées les unes après les autres sans avoir rien donné, ce qui est peut-être un indice parmi d’autres du véritable responsable… Chacun se fera son opinion sur ces questions.
Aujourd’hui, le débat ne devrait pas uniquement porter sur la poursuite ou non du soutien à l’Ukraine, mais sur les motivations véritables qui le justifient. Les citoyens ont le droit de comprendre les raisons de cette aide, notamment en France, dans un contexte où les décisions budgétaires de 2025 imposeront 60 milliards d’euros d’économie alors même que 3 milliards ont été transférés à Kiev en 2024. N’est-ce pas précisément cette transparence qui est censée nous différencier des régimes autoritaires comme celui de la Russie ?
Cette réflexion n’implique pas un rejet du soutien à l’Ukraine, mais appelle plutôt à poser des objectifs clairs et réalistes. Le soutien militaire et financier ne peut se prolonger efficacement que si nos moyens financiers, industriels et militaires[10] sont pris en compte. Comme le souligne Pascal Boniface[11], « il ne faut pas confondre le souhaitable et le possible ». Nous pouvons nourrir de nombreuses aspirations, mais seules celles réalisables méritent d’être poursuivies.
Enfin, il devient nécessaire de cesser de brandir une morale façonnée pour la circonstance, nous incitant à aider l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». Une position durable exige des justifications honnêtes et des objectifs concrets surtout à l’heure où les États-Unis de Donald Trump pourraient se détourner de la question ukrainienne et nous laisser seuls dans cette posture.
Olivier DUJARDIN
[1] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/08/20/l-allemagne-fait-partie-des-pays-qui-ont-le-plus-aide-l-ukraine-depuis-le-debut-de-l-invasion-russe_6126677_4355775.html
[2] https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/10/les-europeens-s-accordent-sur-une-nouvelle-aide-financiere-a-l-ukraine_6347851_3210.html
[3] https://www.senat.fr/rap/r23-254/r23-254-syn.pdf
[4] https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/UA/relations-commerciales-bilaterales-france-ukraine
[5] https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/10/22/les-echanges-commerciaux-bilateraux-entre-la-france-et-l-arabie-saoudite-au-1er-semestre-2023
[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
[7] https://www.areion24.news/2020/05/06/la-russie-et-son-environnement-securitaire/
[8] Politologue américain, fondateur et ancien dirigeant de la société de renseignement Stratfor.
[9] https://cf2r.org/actualite/situation-militaire-critique-pour-lukraine-quelles-options/
[10] https://cf2r.org/reflexion/laide-occidentale-peut-elle-priverkiev-dune-victoire/
[11] https://www.youtube.com/watch?v=ilO15MREl0A
Et bien moi, je suis tout à fait opposé à cette grille de lecture et valide tous les arguments proposés dans l'article.
RépondreSupprimerOui, la guerre d'agression menée par la russie est contre nos valeurs et vise à combattre le système démocratique. Les pays agressés (ukraine, mais aussi georgie voire même arménie) ont tous un point commun: ils veulent se rapprocher de l'occident, de l'ue, et subitement se font agresser par le criminel de guerre du kremlin (pour l'arménie, dès que celle ci a voulu se rapprocher de l'europe, les russes ont "oubliés" leur promesse de sécuriser le haut karabagh, ont retirés les 4.000 soldats qui faisaient tampon et n'ont même pas respecté leur accord de défense avec l'arménie (otsc).
En fait, putler sait très bien que plus le modèle démocratique s'implante dans ses frontières, plus son pouvoir autocratique et dictatorial est menacé.
Une dimension importante du conflit russo-ukrainien, sa toile de fond, c’est le modèle démocratique européen qui est un repoussoir absolu pour la clique actuelle au pouvoir au Kremlin.
Appliqué en Russie, il signifierait en effet leur fin certaine et l’extinction de leurs privilèges mafieux.
Or il n’y a rien de plus contagieux qu’une envie démocratique chez un peuple. Et le feu était aux portes, chez les 2 peuples aux cultures entremêlées : Belarus et Ukraine. Le système poutinien s’y est attaqué -pour sa survie- d’abord en tentant de fissurer le « modèle UE », entre autres par l’influence politique au parlement européen et par la propagande notamment sur réseaux sociaux, partout où un coin pouvait être enfoncé : décrédibiliser le modèle français en agitant ses démons intérieurs et par la Françafrique, tenir les allemands en laisse par le gaz via leur « Handel durch Wandel », etc, tout y passe.
Ensuite en s’attaquant directement aux foyers proches :
– le Belarus, qui avec ses élections a failli prendre son envol. Mais la répression aidée par la russie a mis "bon ordre" à cette aspiration démocratique.
– L’Ukraine est la goutte qui a fait déborder le vase. Les soubresauts remontent à 2004, le dirigeant ukrainien pro-Poutine qui se fait éjecter, les émeutes du Maidan, l’incertitude sur le bail de la base de Sébastopol, la volonté de plus en plus affichée de rejoindre l’UE voire l’OTAN, tout mis bout à bout a déclenché un crescendo d’abord par l’invasion de la Crimée, puis le conflit d’aujourd’hui.
–La véritable dimension est que tant que ce système poutinien percevra le « modèle civilisationnel UE » comme un repoussoir mortel pour lui, il ne cessera pas d’être un foyer permanent de désordre à l’est du continent qui va de l’Atlantique à l’Oural, quelle que soit l’issue militaire ou diplomatique sur l’Ukraine.
bonjour. Je conteste votre exemple. l’Ukraine ,on l'a oublié, c’est un président légalement élu à l’occasion d’un scrutin contrôlé et validé par des observateurs européens, qui a été renversé avec le soutien de l’Occident, en violation total d’un droit dont il se réclame à l’envi . Pourtant, si l’opposition ukrainienne avait attendu le terme du mandat de Ianoukovitch, ce dernier aurait été très vraisemblablement chassé du pouvoir par les urnes l’année suivante ; le pays serait aujourd’hui en paix, au lieu d’être déchiré par une guerre dans sa partie orientale et d’être un nouveau terrain de jeu de l’extrême-droite néo-nazie soutenue par l’Europe et la CIA. Le liens avec l'extrême droite ont été prouvé par la député Sylvie Goulet.https://www.senat.fr/questions/base/2021/qSEQ210623223.html
SupprimerVictoria Nuland, Secrétaire d'état américain adjoint en 2013 annonce dans une conférence que les US ont dépensé plus 5 milliards de dollars pour soutenir les "aspirations européennes" de l'Ukraine : https://www.youtube.com/watch?v=xtMwcE9K_NA
Alors il ne faut pas parler "d'expression démocratique" en Ukraine quand l'Occident fait tomber la démocratie. (Pour rappelle de 1991 à 2014, l'Ukraine était déjà une démocratie et cela ne posait pas de problème aux Russes)
Bonjour monsieur
SupprimerJe constate que vos positions se rapprochent de plus en plus de la propagande russe pour tenter à tout prix de justifier l'agression d'un pays indépendant :)
Ianoukovitch a été renversé par un mouvement populaire (euromaidan ou révolution de la dignité), comme il y en as eu beaucoup dans les ex pays de l'est à la chute de l'urss (révolution de velours en tchécoslovaquie, Podkrepa et Ekoglasnost en Bulgarie, révolution des roses en georgie, révolution des tulipes en asie centrale, ...), ou même ailleurs dans le monde (printemps arabes). Et même en ukraine, on avait déjà eu droit à la révolution orange de 2004, qui avait permis à un pro occidental -Iouchtchenko, connu pour avoir été empoisonné à la dioxine, mais bien sur les services russes sont totalement innocents:)-, de prendre le pouvoir contre déjà Ianoukovitch.
En 2014, iaoukovoitch a été destitué par le parlement , comme la constitution l'y autorise, avec 75% de votes favorables (330 députés sur 450). Mais probablement d'après vous, les centaines de milliers d'ukrainiens qui ont été manifester contre Ianoukovtich sous les balles de la police (108 morts) et les députés qui ont votés la destitution ont tous été corrompus par l'occident, la cia, l'otan, et autres :)
Enfin, le mantra favori des propagandistes du kremlin, les neos nazis :) Comme a répondu le ministre des AE à la question de Nathalie Goulet, oui il y en a, mais ils ne représentent pas grand chose en réalité.
Parlons-en de ces "néonazis" ou plus exactement ultranationalistes ukrainiens, et regardons les résultats de leurs partis (Svoboda + Pravi Sector) aux élections législatives de 2014 et de 2019 (j’omets volontairement les présidentielles parce qu’ils y obtiennent des scores encore plus ridicules):
– Législatives d’octobre 2014 (donc dans un contexte d’extrême tension avec la Russie, puisqu’elles se déroulent quelques mois après l’annexion de la Crimée par cette dernière et en pleine guerre contre les séparatistes pro-russes du Donbass. Contexte qui devrait favoriser les partis d’extrême-droite): 6,53% des voix exprimées = 7 sièges obtenus à la Rada sur 450, soit 1,55% des sièges
– Législatives de juillet 2019: 2,15% des voix exprimées = 1 siège obtenu à la Rada sur 450, soit 0,22% des sièges
À part ça, l’Ukraine est "infestée de néonazis" d'après la propagande du kremlin, histoire de donner un peu plus de corpus à son agression et ses annexions illégales.
Mais si on aime les neos nazis, allons donc faire un tour en russie poutinienne
-Outkine, un des fondateurs et dirigeants de wagner, mort quand son avion a refusé la priorité à un missile qui passait tranquillement dans le ciel, ses tatouages SS sont du plus bel effet (c'est d'ailleurs lui qui a choisi le nom de wagner, compositeur préféré du petit chancelier à moustaches
-Rogozine, ex ambassadeur russe auprès de l'otan, dirigeant de roscosmos, et vice président du gouvernement de russie. Vous trouverez facilement sur internet de très belles photos de lui faisant le salut nazi lors d'un congrès de son parti (rodina).
-Douguine (celui dont la fille est morte dans un attentat, dommage qu'on l'ai raté), qui a l'oreille de putler dit-on, fondateur du parti national-bolchévique (tout un programme), théoricien de l'eurasie (basiquement, le peuple slave est le meilleur et doit régner du portugal au détroit de béring) , qui a exprimé publiquement à de nombreuses reprises son admiration pour le nazisme, et qui a comme modèle Heydrich et les frères Strasser (théoriciens du nsdap)
bonjour. moi je me rappelle : la 1er guerre du Golfe , le massacre dans les maternités par les troupes Irakiennes c'était faux; les armes de destructions massives en Irak en 2003 c'était faux La promesse de ne jamais reconnaitre le Kosovo c'était faux , que l'OTAN n'irait pas plus loin que l'Allemagne (et je me souviens du journal télévisé de l'époque qui parlait de ça) c'était faux. Nuland parle de mettre en place un autre régime en Ukraine avec 5 milliards (on ne file pas 5 milliards pour rien) alors que je répète le président en place était légitimement élu (même Holland à expliqué que l'on pouvait renversé un gouvernement démocratiquement élu ) c'est quoi à votre avis ? des complot du kremlin!
Supprimer"une révolution populaire de la dignité" c'est pas un argument !! oui ça été tellement populaire que ça provoqué une guerre civile!!
"Mais probablement d'après vous, les centaines de milliers d'ukrainiens !!! qui ont été manifester contre Ianoukovtich sous les balles de la police (108 morts) et les députés qui ont votés la destitution ont tous été corrompus par l'occident, la cia, l'otan, et autres :)"
L'Ukraine est d'un pays les plus corrompu au monde (à l'époque 142e sur 175 même la Russie est 136e selon Transparency International en 2014! )
Je vous rappelle que tous les pays d'Amériques du Sud étaient à la botte des américains et de la CIA pendant toute la guerre Froide!! Croire qu'il ne peuvent pas faire ça c'est être naïf! Tous les pays qui ont les capacités de faire de l'influence le font!! les USA compris.
Suite de mon commentaire précédent ...
RépondreSupprimerOui, un coup d'arrêt brutal et destructeur aux ambitions territoriales de l'ogre russe en ukraine empêchera une nouvelle guerre en europe (en clair, à nos frontières !!!).
Un dictateur, c'est comme cela: tant qu'on lui cède, il continue ... Il avait déclaré pour justifier son agression envers l'ukraine : ""l’Ukraine contemporaine a été entièrement et complètement créée par la Russie ... C’est une partie inaliénable de notre histoire, de notre culture, de notre espace spirituel". Il suffit de remplacer Ukraine par pays baltes, moldavie ou n'importe quoi d'autre et cela marche aussi pour la prochaine.
Il avait aussi déclaré cette phrase le 18 mars 2014 lors de la signature de l'annexion de la crimée à la russie : "Ne croyez pas à ceux qui vous font peur, ceux qui disent qu'après la crimée vont suivre d'autres régions. Nous ne voulons pas la scission de l'ukraine, nous n'en avons vraiment pas besoin". Si on ajoute son discours habituel "la russie n'a pas de frontières" et sachant qu'il considère chaque territoire là où il y a des russophones, des demi-russophones, des quarts de russophones ou des descendants de russophones au 3ième degré, voire partout où un russe est resté plus de 24h, c’est la Russie, on va avoir du mal à croire qu'il se limite à l'ukraine (je reviens d'ailleurs du kazakhstan, là bas ils ne partagent pas trop la volonté de paix de putler si jamais ils font un pas de travers, sachant qu'il y a une communauté russophone assez forte surtout dans le nord.
Alors oui bien sur, on va le croire quand il dit qu'il s'arrêtera après l'ukraine ! Cela mettra 3, 5 ou 10 ans suivant l'état de son armée et des dégats qu'il peut occasionner par sa "guerre hybride", mais il continuera. Il sort du moule kgb , a été nourri par la grandeur de l'urss et considère 1991 comme la pire chose arrivée à son pays, cause déclassement sur le plan mondial
La paix c’est d'abord le respect des frontières souveraines des états. Si on ne comprend pas cela, c’est que l'on valide demain toutes les guerres basées sur la dictature de putler : je veux, je prend.
Et le parallèle avec 1938 et munich est tout à fait pertinent. On a laissé faire hitler en tchécoslovaquie (sudètes), puis en 39 on avait le slogan : on ne vas pas mourir pour dantzig (pourtant les polonais étaient nos alliés). On a vu en 40 ce que notre défaitisme a couté au pays.
Baisser son pantalon servant un dictateur qui attaque son voisin on a déjà essayé… ça ne nous a pas réussi. Pourquoi cela devrait mieux marcher cette fois-ci ?
Alors oui, le droit international et le respect des frontières définies internationalement devrait être la règle, et encore une fois, valider l'annexion de tout ou partie de l'ukraine sous un prétexte bidon (il a l’arme atomique) permet ensuite à n'importe quel dictateur un peu ravagé d'aller empiéter sur le territoire du voisin. Que de conflits en perspective :)
Et ce sont cela nos motivations (surtout qu'en plus cela se passe en europe) et non pas le soutien aux usa, fantasmé par certains anti-US "basiques". Ce qui est d’autant plus ridicule que les usa se désengageaient depuis obama de l'europe pour se concentrer sur la chine. Et qu'ils n'ont certainement pas fourni à l'ukraine tout le soutien dont elle aurait eu besoin et sont ils disposent en nombre (pour appel, plus de 3.000 chars Abrams sont en réserve dans leurs entrepôts, ils n'en ont donnés que 30, et idem pour les f16 , ce sont les européens qui en donnent - et très peu faute de capacités- alors que les US en ont à foison. Mais certains continueront à dire que c'est la faute des US :)
bonjour, il y a encore des contradictions. On nous expliques que la Russie est trop faible pour pouvoir juste vaincre l'Ukraine et puis après les mêmes nous expliques que celle-ci va envahir l'Europe! bon c'est pas sérieux.
SupprimerAvec les frontières, je rappelle que le Maroc occupe le Sahara occidental , la Turquie occupe la moitié de Chypre et une partie de la Syrie; Israël occupe le Golan, ils sont tous des exemples de litiges territoriaux non résolu il y en a sur tous les continents. Donc le droit internationale a déjà de quoi faire et étonnamment, je ne vois pas l'occident soutenir la guerre des pays victimes... Les frontières dans l'histoire ont toujours bougé et continueront de bouger dans le futur. Pour la dernière partie regarder la vidéo de Victoria Naland sur la réponse précédente c'est édifiant!
La russie est trop faible maintenant pour envahir militairement un pays européen, c'est sur. Mais que va t il se passer après l'ukraine ? Elle va reconstituer ses forces et les remettre en ordre de marche, exactement comme elle l'a fait après les annexions illégales en georgie en 2008, où de sérieux manques avaient été montrées dans l'armée russe.
SupprimerDe plus, la ruSSie de putler est spécialiste en guerre hybride, on l'a bien vu dans le donbass (ou même plus récemment lors des élections en georgie, et je ne parle même pas des élections dans nos propres pays ou aux us, en attaques cyber, en désinformation, ... Donc, il leur suffit de déstabiliser suffisamment un état (si possible avec une communauté russe, mais il y en as pas mal dans l'est de l'europe), de l'isoler sur le plan diplomatique, et ensuite plus besoin d'une grande offensive à la mode février 2022 (qui en fait était prévue pour être un défilé militaire glorieux, le criminel de guerre du kremlin étant persuadé que les ukrainiens l'accueillerait avec joie et reconnaissance, mais il ne fera pas 2 fois la même erreur.
Si on ajoute que l'expérience ukrainienne aura augmenté le nombre de peureux et de défaitistes chez nous (mon dieu, on ne vas pas risquer la 2è guerre mondiale, en plus c'est une puissance nucléaire, etc ...), le scénario devient crédible. Sans compter que putler, c'est un peu le niveau voyou de banlieue ou d'école qui rackette les autres. Tant qu'on ne les punit pas sévèrement et qu'on ne s'oppose pas frontalement à eux, pourquoi s'arrêter ?
Nuland et les 5 milliards, une autre des tartes à la crème de la propagande du kremlin. Oui, les US ont dépensés 5 milliards en ukraine. Mais ce que les partisans du criminel de guerre du kremlin oublient toujours de préciser, c'est que ces 5 milliards ont été dépensés depuis 1991 !
La video le dit bien d'ailleurs (7:40, traduite en francais): "Depuis l'indépendance de l'Ukraine en 1991, les États-Unis ont soutenu les Ukrainiens qui acquièrent des compétences et des institutions démocratiques, car ils promeuvent la participation civique et la bonne gouvernance, qui sont toutes des conditions préalables à la réalisation de ses aspirations européennes. Nous avons investi plus de 5 milliards de dollars pour aider l'Ukraine à atteindre ces objectifs et d'autres qui garantiront une Ukraine sûre, prospère et démocratique".
D'ailleurs, dans la même période (1991-2014) les US avaient aussi donnés 20 milliards à la russie ... Mais cela, les propagandistes moscovites oublient de le spécifier :)
L'article a le mérite de faire réfléchir sur la pertinence ou non de ce qui, à propos du conflit russo-ukrainien, est répété à longueur d'émissions sur une chaîne info ou à longueur d'articles de presse, et ceci sans aucune contradiction. Faire la guerre à un pays pour l'empêcher de sortir de sa sphère d'influence n'est pas l'apanage de la seule Russie. Les Etats-Unis ont fait de même dans plusieurs pays dans le monde au prix de nombreuses morts civiles et d'actions à tout le moins répréhensibles (cf exemple parmi tant d'autres, le scandale d'Abu Ghraib). Si l'on est scandalisé par les actions russes en Ukraine, on doit l'être aussi par les actions américaines au Viet-nam, en Amérique du sud, en Irak, en Afghanistan, etc... De plus, imaginer que la démocratie à l'occidentale fait envie au monde entier peut paraître très occidentalo-centré (surtout lorsqu'on considère tous les problèmes auxquels font face les sociétés occidentales). Si la démocratie est sans doute le moins pire des systèmes, ne peut-on penser que différents peuples pourraient avoir des aspirations différentes ?
RépondreSupprimerQuoiqu'il en soit, exercer son esprit critique, comme nous y invite cet article, ne peut pas être une mauvaise chose. Surtout lorsque les décisions de nos dirigeants concernant l'Ukraine ont un impact économique, géopolitique, voire vital (puisqu'il s'agit d'un affrontement potentiel avec une puissance nucléaire) non négligeable sur notre pays et ceux qui y habitent. Enfin, l'histoire est faite de ces conflits inter-étatiques, inter-régionaux, ou civils. La sagesse consisterait, pour le dirigeant d'un pays, à savoir déterminer s'il est opportun de s'en mêler ou non en fonction des intérêts de son propre pays et de sa propre population. Que l'on n'hésite pas à soutenir un pays tiers au détriment de son propre pays (du point de vue économique, mais aussi du point de vue de la vie de sa propre population étant donné, encore une fois, que l'ennemi que l'on se donne est une puissance nucléaire) peut poser question.
Sur la 2è partie de votre réponse, on peut raisonnablement penser que si pratiquement tous les dirigeants occidentaux ont décidés d'aider l'ukraine contre l'agression russe, c'est qu'ils ont unanimement pensé que c'était mieux pour leur pays, plus que pour leur intérêt personnel ! Vous pensez sérieusement que les allemands, dont le modèle économique est basé sur une dépendance au gaz russe (merci merckel) étaient content de se couper un bras en soutenant l'ukraine comme ils l'ont fait (1er contributeur européen) ?
SupprimerEt si la russie gagnait, ces mêmes dirigeants ont sans doute pensé à l’intérêt de leur pays sur le long terme. Avez-vous songé à ce que coûterait un plan de réarmement européen obligatoire si la Russie venait à lécher les frontières de l’Otan par suite d’une déroute ukrainienne ? Et l'impact économique et social en europe si tous les budgets de défense devaient être multipliés par 2 ou 3 très vite ?
La vision court termiste (en résumé, on ne fait pas de sanctions car cela peut être dommageable pour notre économie, et pendant quand y est, on laisse putler annexer ce qu'il veut pour ne pas avoir d'histoire, bref la politique de l'autruche), c'est très bien mais on a vu dans le passé les effets d'une telle politique (munich 1938, voire même syrie 2011, on a privilégié le court terme, on a vu le résultat après.
Idem pour la renonciation sous prétexte que la russie est une puissance nucléaire. Si on laissait faire en ukraine sous ce prétexte, cela signifierait que parce qu'on es une puissance nucléaire, on peut aller annexer qui on veut sans aucun risque de rétorsion ? Super, dès demain, taiwa
dem pour la renonciation sous prétexte que la russie est une puissance nucléaire. Si on laissait faire en ukraine sous ce prétexte, cela signifierait que parce qu'on es une puissance nucléaire, on peut aller annexer qui on veut sans aucun risque de rétorsion ? Super, dès demain, taiwan a la bombre pour contrer le chine, la corée du sud idem, le japon y pensera sérieusement, de même que l'australie. Et bien sur l'arabie saoudite fera de même, vu l'iran à ses portes. Vu que cela deviendra la seule façon pour un pays non-nucléaire d'être protégé des ambitions territoriales de son voisin qui lui l'aura. Un monde multi nucléarisé, c'est mieux qu'essayer justement d’empêcher cela en essayant de bloquer la russie dès maintenant et en faisant un exemple ?
SupprimerD'autant plus que la menace nucléaire russe (qu'ils ont utilisés 110 fois depuis février 2022, un record), ne tient pas uen minute et est juste destinée à faire peur aux opinions occidentales et à conforter les défaitistes. Elle ne peut pas l'utilsier sur un pays européens, sion elle se prend une riposte immédiate. L'utiliser en ukraine, sans même prendre en compte qu'il n'y a aucun interet militaire, la ferait perdre immédiatement le soutien des quelques nations qui sont à ses cotés, chine et inde en tête (chine qui n'a justement pas la moindre envie que taiwan se décide à l'avoir de peur de se faire envahir, surtout avec trump qui arrive au pouvoir
En faite je me pose cette question. Jusqu'où on va ? votre position c'est une " roulette Russe" (c'est le cas de le dire :) ) en faite, on fait le pari qu'il n'ira pas jusqu'au tir nucléaire et que fait-on s'il le fait? On se fait la guerre nucléaire? Alors je vous dis aurevoir parce que l'on sera tous morts. Croire, une seconde, que l'on peut gagner une guerre nucléaire alors que tout le monde sais que c'est perdant perdant (le MAD) bin c'est juste illusoire. L'Ukraine ne vaut pas ça, point. Je ne sacrifierais pas la France et même l'Europe pour l'Ukraine c'est tout. C'est d'autant plus tragique que cette guerre aurait pu ne pas avoir lieu si nous étions abstenu de chercher des "poux" aux russes. Des milliers d'ukrainiens seraient encore vivant à cette heure ci.
SupprimerEn faite je me pose cette question. Jusqu'où on va ? votre position c'est une " roulette Russe" (c'est le cas de le dire :) ) en faite, on fait le pari qu'il n'ira pas jusqu'au tir nucléaire et que fait-on s'il le fait? On se fait la guerre nucléaire? Alors je vous dis aurevoir parce que l'on sera tous morts. Croire, une seconde, que l'on peut gagner une guerre nucléaire alors que tout le monde sais que c'est perdant perdant (le MAD) bin c'est juste illusoire. L'Ukraine ne vaut pas ça, point. Je ne sacrifierais pas la France et même l'Europe pour l'Ukraine c'est tout. C'est d'autant plus tragique que cette guerre aurait pu ne pas avoir lieu si nous étions abstenu de chercher des "poux" aux russes. Des milliers d'ukrainiens seraient encore vivant à cette heure ci.
SupprimerBonjour
SupprimerDonc votre argumentaire ("que fait on s'il tire une arme nucléaire") implique que du moment qu'un pays est équipé de l'arme atomique, il peut faire ce qu'il veut ?
En clair, la chine peut envahir taiwan, la corée du nord annexe la corée du sud, l'inde peut prendre le bengladesh (pas forcément l'idée du siècle, mais un nostalgique de l’empire indien pourrait y penser), l'iran peut contraindre l'arabie saoudite, et bien sur, putler, notre dictateur favori, n’aurait plus aucun scrupule à continuer ses annexions illégales, en moldadvie, pays baltes ou autres, etc ... et nous, on devrait laisser faire car on ne sait jamais, des fois qu'ils tirent un missile nucléaire.
Ce genre d’argument, j'hésite pour le qualifier entre peur, lâcheté, défaitisme ou compromission.
La meilleure réponse que je pourrais faire là dessus est de citer de Gaulle qui lors d'un discours en septembre 1961 en pleine crise de berlin, a répondu aux menaces russes (soviétiques à l'époque) d'utiliser l’arme nucléaire (cela semble une manie chez ces barbares) :
"Assurément, les Soviets disposent d'armements nucléaires terribles, mais les Occidentaux en ont aussi de formidables. Si le conflit mondial devait éclater, la mise en oeuvre des forces de destruction entraînerait, en particulier, sans aucun doute, le bouleversement complet de la Russie et des pays qui sont en proie au communisme. A quoi bon régner sur des morts ? Et puis du reste, leur règne serait terminé aussi, parce que, dans ce désastre, l'armature serait brisée, l'armature d'un régime qui ne tient qu'en vertu d'un appareil d'autorité, d'activité, et de police, rigidement planifié, et implacablement imposé. Cela d'ailleurs, les dirigeants soviétiques le savent, malgré toutes leurs vantardises".
Mais à l'époque, les dirigeants occidentaux et leurs opinions publiques étaient bien plus courageux que maintenant (même si à l'époque le pcf et la cgt soutenaient l'urss, ils ont maintenant été remplacé par des trolls et des caniches soumis au service d'une puissance étrangère)
Sur votre phrase "C'est d'autant plus tragique que cette guerre aurait pu ne pas avoir lieu si nous étions abstenu de chercher des "poux" aux russes", là aussi je note un alignement certain avec la propagande russe :(
SupprimerLa phrase correcte aurait été : "cette guerre aurait pu ne pas avoir lieu si le dictateur psychopathe de moscou n'avait pas envahi l'ukraine". Et oui, il ne faut pas inverser les responsabilités !
Et moi, je suis fier que mon pays et l'europe auquel je suis profondément attaché défende l'indépendance de l'ukraine (malheureusement pas suffisamment). Après, libre à chacun de préférer des dictateurs, des sauvages et des tortionnaire qui ne vivent que pour annexer les pays qui ne leur plaisent pas et qui veulent détruire notre modèle occidental.
J'ai cité de Gaulle dans mon post précédent, dans le même discours, il avait d'ailleurs défini quelle devait être la réaction des pays occidentaux :
"A un certain point de menace de la part d'un impérialisme ambitieux, tout recul a pour effet de surexciter l'agresseur, de le pousser à redoubler sa pression, et finalement, facilite et hâte son assaut. Au total, actuellement, les puissances occidentales n'ont pas de meilleur moyen de servir la paix du monde que de rester droites et fermes."
C'est clairement d'un autre niveau que le défaitisme et l'abandon de l'ukraine qui est prôné par certains ...
bonjour. En 1961, l'occident (mais surtout les USA) ont largement plus d'armes nucléaires que les soviétiques. Le rapport de force est plus équilibré (voir en déséquilibre en faveur des USA). L'Europe comme les USA sont largement plus préparé à la guerre qu'aujourd'hui que se soit les forces armées que les opinions. En 1961, la France a encore 600 000 hommes sous les armes.
SupprimerAujourd'hui, l'ennemi est à 3000km de notre frontière. C'est pas demain que des chars russes vont défiler sur les champs Elysée alors qu'en 1961, il n'était qu'à 300km de notre frontière. C'est d'ailleurs pour cela que De Gaulle considère l'Allemagne comme faisant partie de nos intérêts vitaux. C'est juste logique et cela n'à rien a voir avec l'Europe. De Gaulle voit l'Allemagne comme bouclier d'une guerre sur le sol de France et c'est la seul chose qui compte à ses yeux.
La situation est différente aujourd'hui. J'aurai voulu avoir une Ukraine neutre même sous influence Russe permettant d'avoir un pays tampon que d'avoir l'Otan en Ukraine en confrontation direct avec les Russes.
"Après, libre à chacun de préférer des dictateurs, des sauvages et des tortionnaire qui ne vivent que pour annexer les pays qui ne leur plaisent pas et qui veulent détruire notre modèle occidental." L'Europe travail avec les Turcs , les chinois, l'Arabie saoudite, L' Azerbaïdjan et rien que cela ils veulent tous détruire notre modèle!
SupprimerNos ennemis que sont les islamistes, le séparatisme de tous genre sont bien plus dangereux et important pour nous. La guerre globale (économique, politique, diplomatique) que nous a déclaré les BRICS est bien plus dangereux pour notre avenir que l'Ukraine. Ne pas vouloir une guerre inutile ce n'est pas être un lâche. La France comme l'Europe n'est pas au niveau pour un conflit. Il manque en premier lieu des soldats (77000 hommes c'est très léger). On manque d'armes (actuellement, je vous fais remarqué que l'on produit des camions blindés..) . ils faut des chars, des avions, des canons, des missiles mais il n'y a aucune chaîne ouverte. Il faut s'assurer des ressources, des matières premières. La France en 1961 produit seul presque toutes ses armes, mais dispose aussi des ressources en matières premières et en moyens de production. Aujourd'hui , ce n'est plus le cas. L'opinion publique est globalement patriote mais acceptera t'elle les morts sur une terre lointaine et étrangère. Rien ne la prépare actuellement à ça. Donc, avec une armée embryonnaire, une économie fragile, une opinion versatile, la dernière chose à faire serait une guerre. Et c'est pas de la lâcheté.
Bonsoir
SupprimerSi vous voulez comparer la situation avec 1961, comparez tout. On avait peut être 600.000 hommes sous les drapeaux, mais en face l'armée rouge, c'était 5 millions !
Contrairement aux armes classiques (obus, chars, canons, avions, ...), le nombre joue très peu pour les armes nucléaires. Avec à peine une dizaine de bombes nucléaires (sur les grandes villes, sur les bases militaires importantes, ...) la france est à genoux. Pour la russie ou les us, c'est pareil, avec 20-30 bombes nucléaires, le pays n'a plus aucune structure organisée, plus aucune ville importante, une population réduite à quasi rien... Une bombe sur hiroshima a rasée entièrement la ville. On en aurait lancé 10 au même endroit, le résultat n'aurait pas changé. Donc en avoir 300 (comme la france) ou 6000 (comme la russie et les us) ne changera pas grand chose au résultat final.
"l'ennemi est à 3000km de nos frontières". A partir de quelle distance il faut réagir ? 1000 ? 500 ? Ou alors on considère que tout ce qui est plus de 12 nautiques de nos frontières ne nous regarde pas. Nous allons donc réajuster nos œillères et attendre bien patiemment que Vladimir apparaisse à nos portes pour nous inquiéter. Comme nous sommes totalement en autarcie et que nous pouvons ignorer la géographie, attendons … Une armée, c’est aussi fait pour défendre ses alliés. Ce n’est pas seulement fait pour attendre l’arme aux pieds que quelqu’un veuille bien daigner nous attaquer. Les intérêts de la France peuvent recouper ceux de ses alliés. Et les pays européens dans l'ue (donc pays baltes, pologne, finlande, ...) sont nos alliés.
D'ailleurs, quand on est intervenus en syrie et irak contre les djihadistes qui menacaient (et attaquaient la france), c'était bien à plus de 3000 km il me semble.
De plus, quand on a des missiles qui se déplacent à 30.000 k/h la proximité n’a plus aucune importance. Ce qui montre en plus que la réthorique russe de l'otan a ses frontières qui serait un danger mortel pour elle est totalement stupide , à supposer que l'otan veuille envahir la russie, ce qui n'a jamais été prouvé par ailleurs.
Et l'ukraine est notre première ligne de défense. Un ukraine "neutre", c'est une vue de l'esprit, putler l'avalera un jour ou l'autre si on baisse la garde et que l'on démilitarise l'ukraine (ou qu'elle est neutre sans personne pour l'aider en cas d'attaque). Putler, c'est comme les voyous dans les banlieues ou les caids de la cour d'école: tant qu'on ne leur oppose pas une force encore plus grande, ils ne s'arrêtent pas.
Les brics, cela me fait rire. Il va falloir m’expliquer l’homogénéité entre deux puissances régionales en déclin rapide (RuZZie et Af Sud), une troisième au devenir incertain (Brésil), une puissance régionale dynamique (Inde) et une superpuissance mondiale potentielle (Chine), surtout quand on connait la rivalité constante (guerre larvée), entre ces 2 dernières (avec le Pakistan au milieu). Et c’est ce fourbi hétéroclite qui doit faire tomber l’hégémonie U.S et écraser l’U.E ? :) D'ailleurs, quel est le projet réalisé par les brics ? Ils parlent sans arrêt d'une monnaie commune, impossible de la trouver. Leur banque commune n'a qu'un budget de 300 milliards (rien qu'en france, on en as dépensé 600 pour le covid). Donc à part des déclarations d'intentions pour se séparer du dollar (bon courage), c'est un amas hétéroclite de pays, dont le seul qui compte vraiment est la chine (comme l'otan, les us a eux seuls sont plus puissants et plus fort que l'ensemble des autres)
C'est vrai qu'en ce moment, la France semble tout à fait préparée à déclarer la guerre à la Russie : économie en plein boom, tissu industriel performant, société paisible et à la force morale collective et individuelle incontestable, unie derrière son dirigeant (modèle de constance et de courage politique), sans aucun problème avec quelqu'ennemi de l'intérieur que ce soit (pas d'islamistes, pas de trafic de drogue, criminalité quasi inexistante ; jeunesse entièrement patriote, moralement solide et prête au sacrifice ultime ; système de santé performant, etc...). La guerre, ne la déclare-t-on pas à un pays tiers lorsqu'on est en mesure de la gagner ? Et puis, on nous serine à longueur d'articles de presse et d'émissions d'une certaine chaîne info que l'armée russe est une armée de branquignoles commandés par des incapables et l'on nous demande en même temps de craindre que cette même armée n'arrive jusqu'aux frontières françaises. Faudrait savoir.
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