Réorganiser

 

Comment augmenter la puissance de l’armée française tout en gardant les mêmes effectifs.

Actuellement, l’armée effectue une première réorganisation avec un allégement des unités de combat (en particulier l’infanterie) pour une augmentation d’autres armes comme l’artillerie, le cyber et le génie.

Mais cette réforme ne suffira pas pour mener une guerre de haute intensité dans la durée ni augmenter de manière importante la puissance de feu.


Parmi les faiblesses, il y a la puissance des brigades. L’idée de ne faire plus qu’une classe de véhicules avec un char médium permet de limiter la nature du soutien. Par exemple, les moyens de dépannage peuvent être mis en commun pour tout les types d’engins, du char au Griffon, en passant par le VBCI. Cela a pour avantage aussi de réduire la nécessité d’avoir une capacité de tonnage importante pour les ponts flottants. On peut imaginer des engins de franchissement plus légers qui pourraient même être transportés par avion, offrant de nouvelles capacités stratégiques. aisément loin des zones géographiques de départ. Il est aussi possible de projeter plus de forces en raison d’une facilité à être transporté par avion.


Avoir une gamme medium en engins permet également de modifier la nature même des brigades. Actuellement, il y a des Brigades Interarmes (BIA), dont 2 Brigades de décision (« lourdes ») et 2 brigades médium. Grâce à la modification de la catégorie des véhicules, il est possible d’imaginer 4 brigades de décision (medium).

Ces 4 brigades sont actuellement constituées de 4 régiments de chars à 48 chars, 4 régiments à 36 chars médians, 6 régiments VBCI, 6 régiments GRIFFON (ou en train de le devenir) à 80 engins environ.

L’idée est de restructurer les régiments de chars de 3 escadrons à 48 chars médium pour les 8 régiments, donc, 384 chars plus le volant de service, ce qui ferait 400 chars disponible.

Les régiments d’infanterie deviendraient mixtes à 2 compagnies VBCI, 2 compagnies Griffon.

Autre changement important : retrouver plus d’autonomie des régiments qui redeviendraient interarmes.

L’infanterie récupère la section de mortier lourd, mais la restructuration imaginée ici redonne une compagnie à 16 Jaguars pour chaque régiment d’infanterie (192 en tout). Les régiments de chars eux récupèrent 2 compagnies d’infanterie (à l’exemple du 5e RD). Chaque régiment disposera en plus d’un escadron d’éclairage et de reconnaissance régimentaire sur VBL (VBAE ultérieurement).


Ainsi, les BIA restructuré disposeront de 96 chars, 48 Jaguars, 128 VBCI, 128 Griffons d’infanterie, 18 CAESAR, 12 MEPAC (mortier de 120mm sur Griffon). La puissance de la brigade la rend beaucoup plus agressive. Par sa « légèreté », elle pourrait effectuer des manœuvres de flanc ou dans les arrières, plus facilement. Cela permettra aussi d’imaginer une division à trois brigades dont deux françaises disposant de 192 chars et 96 Jaguars, ce qui en fait une division très puissante qui pourra être relevée par une unité de même type.


Les brigades de réaction rapide, elles, vont subir aussi des modifications. Perdant en blindage, les unités s’allègent avec des véhicules légers d’assaut. Plus discrets et plus rapides, ces véhicules doivent permettre d’effectuer des raids dans les espaces libres et faiblement défendus. Les compagnies gardent la même structure mais l’allègement leur offre de nouvelles capacités de combat. Plus mobile, ayant une empreinte logistique réduite, ces formations doivent être en mesure de durer dans les arrières ennemis. Ainsi, la mobilité, couplée à l’emploi de nouvelles technologies comme les drones et la numérisation, doit permettre de nouvelles approches tactiques.


Cette idée de réforme de l’organisation doit permettre d’augmenter la puissance sans perdre en mobilité opérative et stratégique. On se souvient des moyens limités projetés en 1991 pendant la Guerre du Golfe qui avaient handicapé la France par rapport à ses partenaires. Aujourd’hui, avec cette division, la France deviendrait une de force de premier ordre. La réactivité et la vitesse devront permettre de limiter la réaction de l’adversaire et d’optimiser une victoire rapide.



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