Le Char de 30 tonnes du futur

 

Comme je l’ai déjà expliqué, il faut une cohérence entre la géostratégie (la partie la plus politique), la stratégie (militaire) et la doctrine qui en est tirée. Ma vision géostratégique ou je me tourne « vers la mer », c’est-à- dire vers l’extérieur de l’Europe est cette stratégie qui impose la capacité de projection et d’entrer en premier.

La doctrine préconisera donc une manœuvre rapide et brutale par surprise pour obtenir des résultats immédiats. Il ne s’agit pas d’accepter un duel long et meurtrier mais plus de créer les conditions d’un choc qui favorisera l’influence de l’adversaire.

Dans le domaine technologique, la nécessité de disposer d’engins apte à la projection impose une limitation de masse. Il n’est pas nécessaire d’avoir l’aptitude à se battre immédiatement au débarqué de l’avion, mais son transport par avion doit lui donner cette mobilité opérative et cette capacité de vitesse opérative à même de lui apporter la surprise.

L’engin en question doit être conçu autour de l’idée que ce véhicule doit être apte à opérer dans des milieux hostiles avec de mauvaises infrastructures et un faible soutien technique. Il devra avoir la puissance de feu lui permettant de neutraliser un char lourd moderne mais sa mission principale sera plus l’appui feu direct et indirect.

Pour des raisons de facilité logistique, la majorité des composants devra être extraite des véhicules en service dans l’armée. Il faudra limiter les risques dans les technologies choisies et choisir en priorité des technologies fiabilisées.

Je reprends la forme générale du projet de char 30 t du projet initial du programme SCORPION. Le char est classique à 6 galets avec une suspension oléopneumatique (voire à barre de torsion, plus simple et nécessitant moins d’entretien) . Le châssis est haut pour améliorer sa résistance aux mines. Il faut imaginer une châssis compartimenté avec, au-dessus des chenilles, des caissons anti RPG passifs. Dans la partie centrale d’avant en arrière se trouvent le poste de pilotage, le puits de tourelle et enfin le moteur. Pour le moteur, si le moteur diesel classique est la solution privilégiée, une intégration d’une technologie hybride est aussi possible.

La tourelle est dérivée de la tourelle Leclerc. Elle a deux places avec un canon de 120mm FER (pour faible effet de recul) . On peut imaginer un modèle dérivé du projet ASCALON mais pus léger. La particularité est de pouvoir tirer en site positif à 30°. Cette aptitude lui permet de traiter les cibles hautes en zone urbaine et aussi d’effectuer des tirs indirects.


Le chargement automatique contient 18 obus. La cadence de tir doit être portée à 3 coups en 10s. L’optique comprend un viseur tireur mixte vue directe, vidéo et thermique. Le chef dispose d’un viseur panoramique PASEO équivalent à celui du Jaguar avec mitrailleuse de 7,62mm.

La protection balistique est de niveau 5 à l’avant et 4 sur le reste du véhicule. Il dispose sur la tourelle de protection réactive sur la partie avant, mais aussi de protection active soft avec des lance-fumigène sur la partie avant et arrière. Il devra être possible de monter la solution APS de type DIAMANT pour protéger contre les attaques missiles. On peut imaginer le montage de brouilleur anti drone.


Si l’engin n’est techniquement pas révolutionnaire, doter des technologies SCORPION, le véhicule sera numérisé et apte au combat collaboratif. C’est la capacité à être mieux informé et mieux utilisé avec les autres armes qui amplifient la capacité de combat.

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