image KNDS
Les idées maîtresses
·
Une
incohérence doctrinale
·
Le
coût du véhicule est hors de proportions par rapport à sa possible efficacité
sur le terrain
·
Les
armes pour le détruire en devenir
·
Les
robots ne seront pas la solution
La trajectoire parallèle entre la
croissance capacitaire et la croissance financière.
La vision occidentale du char est
celle d’un véhicule de haute technologie qui doit gagner en supériorité
tactique grâce à la supériorité technologique de ses équipements. Il doit dominer
dans les trois domaines essentiels que sont le feu, la mobilité et la
protection contre tous les adversaires potentiels.
En cela, le MGCS doit être la quintessence de la supériorité
technologique européenne voulue par les
autorités politiques et militaires.
Pourtant, le programme a suivi une
drôle de trajectoire. Dans beaucoup d’armées, les politiques et les militaires
s’accordent sur la stratégie (qu’est- ce que nous voulons). En fonction de la
stratégie est définie la doctrine (le comment et avec quels moyens). Et en
fonction de la doctrine, sont construits les véhicules pour appliquer cette
doctrine.
L’Allemagne nazie, par exemple a
voulu conquérir des espaces. Elle n’avait pas la capacité de faire une guerre
longue. Il fallait donc une stratégie de guerre rapide. La doctrine qui en
ressortit imposa la création d’unités très mobiles interarmes qui devaient conquérir des espaces le plus
rapidement possible. Les chars allemands privilégièrent alors la mobilité et la
communication par rapport à la protection.
Le cas du MGCS est différent. Les
industriels ont présenté des concepts modernes par rapport à une expression des
besoins commune à l’Allemagne et la France. Cette expression est à l’image de
la vision occidentale du char basé sur la supériorité technologique présentée
au-dessus.
En conséquence, le système est arrivé avant la doctrine. On demande alors à
la doctrine d’écrire comment se servir de cet engin par rapport à ses
capacités. Ainsi, on en arrive à avoir un véhicule extraordinaire qui devient
inemployable ou qui n’est pas employé au maximum de ses capacités.
Questionnement doctrinal
Il est permis d’avoir quelques doutes
sur la manière d’utiliser le MGCS. En effet, pour l’instant, il n’y a pas de
descriptif précis de l’organisation d’un pion tactique MGCS. Le peloton
sera-t-il composé de deux plateformes canon, d’une plateforme commandement et
d’une plateforme missile ? Est-il prévu qu’il y ait 3 ou 4 systèmes complets
d’une plateforme de chaque, ce qui ferait 3 ou 4 canons, 3 ou 4 VHL de
commandement et 3 ou 4 véhicules missile, soit 9 ou 12 véhicules par peloton.
Cette option très coûteuse peut laisser perplexe.
Si on reste sur la première solution
(4 véhicules), comment le combat sera-t-il organisé ? Si c’est en peloton
constitué, l’ensemble est cohérent. Mais si le véhicule est perdu, cette
cohérence devient boiteuse, surtout si c’est le véhicule de commandement qui
est détruit. De plus, le peloton serait
indissociable. En effet, si l’on divise le peloton, il perd sa cohérence
d’emploi, donc il n’est pas possible d’avoir un binôme détaché au profit d’un
autre peloton/d’une autre section, ni de se diviser dans une zone urbaine.
Ainsi, le système ne permettrait pas
de diviser le peloton, ni de perdre un véhicule. C’est exactement ce qui est
arrivé aux pelotons de chars ukrainiens et russes. Pour l’instant, donc, il
faut attendre de savoir comment les militaires vont employer le MGCS.
Au regard des sommes qui vont être
consacrées au programme, chaque
plateforme va, sans doute elle aussi, coûter une somme certaine qui risque fort
d’être supérieure au prix de chacun des chars français actuels. Cela va donc
limiter le nombre de plateformes disponibles.
S’il est prévu de remplacer nombre
pour nombre, la France risque de se retrouver avec moitié moins de chars canon
qu’aujourd’hui. Au lieu de renforcer l’armée française, celle-ci risque de voir
ses forces réduites.
Autre exemple d’une machine
extraordinaire inemployable par rapport à ses capacités : le char Leclerc.
Celui-ci est capable de tirer 6 coups en roulant à 60 km/h sur des cibles
(mobiles aussi) à 4000 m. C’est une capacité exceptionnelle pour un char… mais
cela ne sert à rien.
Si vous roulez un jour en voiture et
essayez, à 60 ou 70 Km/h, de regarder à vos 3h ou 9h un point au loin
(attention à la sécurité routière). Vous vous apercevrez rapidement qu’il est
difficile de le voir et de le garder,
surtout que votre environnement change rapidement, sauf si vous êtes sur
terrain super plat et sans obstacle. Un char, c’est pareil : plus on roule
vite, moins on arrive à voir et moins on a de de temps pour observer et tirer,
surtout si l’ennemi fait l’effort de poster.
L’ennemi peut ainsi vous surprendre
facilement. C’est pour cela que la vitesse au contact est autour de 10/20 km/h.
Tirer 6 coups en une minute est utile, mais, là encore, très rare. L’ennemi au
contact en général fait effort de ne pas arriver groupé et utilise le terrain.
Il y a souvent un duel avec un ou deux véhicules en même temps. Tirer
rapidement est alors vraiment utile mais surtout, pour avoir une chance de
gagner, il faut avoir vu les véhicules ennemis en premier. Plus que le tir,
c’est la capacité d’observation qui est essentielle.
Quant au tir à 4000 m, il est
possible, mais très rare, car il n’y a pas souvent cette profondeur de champ.
De plus, un obus flèche met presque deux secondes pour toucher la cible. Si
celle-ci roule à 20 km/h, elle parcourt 10m en deux secondes. Un simple
ralentissement ou changement d’attitude et l’obus tombe à côté. Donc, il faut
privilégier le tir sur cible fixe. Si l’on a à faire à un char russe, celui-ci
pourra tirer un missile qui changera de trajectoire avec le suivi du porteur
par le tireur. Il optimise donc, lui aussi, le coup au but. Seul le délai fait
la différence. Mais à l’arrêt, il pourra tirer plus rapidement que le char en
mouvement car il ne sera pas gêné dans son observation et son tir par les
mouvements du véhicule porteur.
En fin de compte, cette capacité du
Leclerc n’est jamais utilisée au combat mais cela a engendré des coûts de
conception très importants qui justifient le coût élevé du char. La question
alors est de savoir si cela en a valu la peine.
En Ukraine, le terrain gras rend
difficile la conduite à grande vitesse. Les chars les plus lourds ont tendance
à s’embourber. La distance moyenne
d’engagement ne dépasse pas les 1000 m en tir direct. La mission la plus
pratiquée par le char est l’appui feu direct mais surtout indirect. Pour
rappel, 69% des chars sont de plus détruits par l’artillerie.
Le MGCS aura, lui aussi, des
capacités exceptionnelles dans les trois domaines de base. La puissance de feu
combinera un canon de 130 ou 140 mm qui pourra percer tous les blindages en
service. Il disposera de missiles hyper véloces capables de frapper à plus de 8
km. Il sera propulsé par des moteurs hybrides électriques/thermiques hyper
performants. Il aura une protection passive, mais surtout active, en mesure
d’intercepter une munition flèche. Il aura des brouilleurs de drones et des
drones pour voir plus loin. Des robots de combat lui serviront de fidèles
ailiers. Il disposera de ce qui se fait de mieux en optronique et en moyens de
communication avec un cloud multi-domaine.
Et tout cela fera exploser le coût du
programme.
Toujours plus complexes, toujours plus chers (1) : la conception
Le Centre des études de sécurité de l’Ifri poursuit la publication d’une
série d’analyses sur les questions d’industrie de défense, de programmation
militaire et d’économie de la défense. Après Martial Foucault (baisse des
budgets de défense français), Louis-Marie Clouet (achats en urgence vs
programmation), Sophie Lefeez développe une analyse approfondie sur les raisons
de l’augmentation du coût des programmes
d’armements (« Toujours plus chers ? Complexité des armements et inflation des coûts
croissants militaires », Focus stratégique, n° 42, février 2013.)
Passant de manière systématique les étapes et les dimensions, la vie des
programmes d’armements, l’auteur s’efforce de pondérer l’impact des différents
facteurs de renchérissement du coût des armements.
Le facteur « demande de performances
supplémentaires »
Parmi les raisons passées en revue (et connues, mais le caractère ramassé
et systématique de leur revue rafraîchit ces questions), certaines n’ont qu’un
impact limité, mais qui, cumulé, contribue à accentuer la tendance :
– privatisation des
arsenaux
– restructuration des
entreprises d’armements, induisant une modification des rapports de force entre
l’Etat et les groupes d’armements
– diminution des séries, avec pour corollaire une augmentation
du coût unitaire :
« le nombre d’hélicoptères de
combat Tigre prévu s’est ainsi réduit de 215 à 80, réduisant d’un tiers environ
(3 Md€) la facture mais faisant progresser le prix unitaire de 78 % »
– baisse du coût de l’électronique, entraînant un « effet
d’aubaine » :
« les gains antérieurs
(miniaturisation, briques réutilisables) servent non à réduire le prix mais à
ajouter des fonctions. Selon un ingénieur spécialisé en électronique, il s’agit
donc « d’en faire plus pour le même prix » et non pas autant pour un prix
moindre. »
– Augmentation du besoin d’une génération à l’autre,
aboutissant à des matériels « plaqué or » :
« une performance supplémentaire de 5 % dans l’aéronautique
entraîne une hausse de 25 % du coût et représente un tiers des difficultés
d’ingénierie. » (Renaud Bellais, EADS)
– Recherche de polyvalence et complexification du besoin : La
complexité technique apparaît donc ici comme une cause majeure de surcoût.
– Coûts afférents à des matériels plus complexes et plus
fragiles
Conditions de stockage : « À lui seul, le programme infrastructure du
char Leclerc coûta plus de 150 millions d’euros entre 1990 et 2005. »
Coût de la documentation : « Le coût de la documentation peut représenter
de 0,05 à 3 fois le prix d’un système terrestre, pour un prix moyen de 15 % du
prix d’achat. »
– Incapacité à identifier les risques techniques, mauvaise
estimation initiale des coûts et du temps ; échec à définir la capacité
nécessaire et les paramètres de performance, voire sous-estimation volontaire du coût ou de la complexité technique
par l’industriel : sont cités les programmes VBCI, MARTHA et FELIN, ou par la DGA, pour rentrer dans les budgets
prévus, et prise dans l’investment trap : arrêter un programme coûte plus cher
que le continuer.
Les deux parties jouant un jeu d’estimation au doigt levé bien compris :
« En réalité, les deux parties auraient
donc bien conscience de la valeur purement indicative de ces données mais
joueraient le jeu, choisissant parfois d’ignorer les difficultés inhérentes à
toute innovation. » et de citer un rapport de l’Assemblée nationale : « les
difficultés d’exécution des programmes d’équipement militaire sont la
conséquence d’une insuffisante sincérité budgétaire dont toutes les parties
semblent en fait se satisfaire. »
– Caractère
non-contraignant et non-respect de la Loi de Programmation militaire et ses
trois conséquences bien connues :
Diminution des cibles (arbitrages),
Réduction du nombre de programmes engagés (reconsidération de la
maquette),
Allongement de la période des livraisons (étalements).
En matière de conception, Sophie
Lefeez souligne au final que le facteur « demande de performances
supplémentaires » est une, voire la cause centrale de l’augmentation du coût
des armements, entraînant « les problèmes d’ingénierie, la difficulté à estimer
le risque, les étalements budgétaires devant les coûts élevés, autant
d’éléments qu’on peut relier à la complexité technique croissante. » (1)
Le MGCS est un programme de 100
milliards d’Euros ce qui montre la croissance des coûts des équipements et qui
fait que demain, il y aura encore moins d’équipements et les perdre à la guerre
ou les utiliser à l’entraînement sera encore plus difficile.
On risque ainsi de se retrouver avec
un système vitrine, « le meilleur système char au monde », qui ne
tire pas un coup de canon avant d’être détruit.
En effet, si le char évolue, la
technologie pour le détruire aussi. Les munitions flèches vont, par exemple,
évoluer avec la possibilité d’être à deux étages : le premier déclenchera
la protection active pendant que le second pénétrera dans le blindage. Il y
aura la même évolution pour les missiles avec, en plus, la capacité de frappe
verticale.
Les obus d’artillerie vont aussi
évoluer. Les munitions guidées seront remplacées par des munitions avec de
l’IA. Les têtes optroniques identifieront leurs cibles pour une attaque
optimum. Plus besoin de guidage GPS ou laser. Elles attaqueront aussi de plus
loin avec des portées allongées.
L’amélioration des systèmes inertiels
rendra inutiles les satellites et les risques de brouillages seront réduit.
Les drones, eux aussi, évoluent. En
Ukraine, les premiers drones SALA (sans intervention humaine) opèrent déjà des
frappes. La protection laser dépendra des capteurs qui seront employés pour
pouvoir cibler. Il est possible d’imaginer que l’IA réagisse à une visée ou
choisisse des modes d’attaque innovant. Par exemple, le drone pourrait être en
attente et au passage du char se mettre en marche et attaquer de très près,
empêchant ainsi la riposte laser.
Mais il y a aussi de nouvelles
menaces non cinétiques, par exemple la guerre électronique et surtout le cyber
guerre. En effet, étant un char extrêmement communiquant, il y a de forts
risques que cela desserve sa discrétion. Une fois repéré, il risque une
attaque. Il peut aussi être brouillé, et cela rendra son action beaucoup moins
efficace. Quant à la cyber-guerre, elle pourrait bien arrêter le système avant
même le début du combat. On sait, par exemple, envoyer des virus par des
capteurs du véhicule. Ultra moderne, l’engin risque d’être inopérant longtemps.
La solution pour faire masse
logiquement choisie pour ce programme est l’intégration dans le système de
plateforme robotisé.
A quoi sert un robot ? Les
principales tâches d’un robot consistent en général à remplacer l’homme dans
les tâches répétitives ou fatigantes. Sa dextérité en fait un instrument utile
pour des tâches complexes exigeant une grande précision. Il est aussi utilisé
pour remplacer l’homme dans les zones dangereuses.
La zone de combat étant une zone de
dangereuse, il est normal de voir des robots aider, voire remplacer, les hommes
dans certaines actions.
S’ils évitent l’exposition des
hommes, ils peuvent aussi éviter l’exposition des véhicules habités. Pour cela,
il faut que le robot soit suffisamment bien armé pour remplacer ces véhicules
sur le champ de bataille.
Le risque est alors reporté sur le
robot qui ira s’exposer au feu avec les conséquences que cela engendre pour
accomplir sa mission. La conséquence sera peut-être sa destruction par les
armes ennemies.
Etant donné ce risque et
l’acceptation de celui-ci, il faut que le robot ait un prix cohérent avec sa
condition de possible « consommable ».
Cette réalité est par exemple prise
en compte par le programme RCV américain dans sa version « light et
médium », mais les Américains ont du mal à définir la version
« heavy ». En effet, loin d’être consommable, cette version doit
accompagner les combattants et les véhicules de combats dans leurs actions
comme de « fidèles ailiers » terrestres.
Le véhicule devrait peser autour de
20 tonnes et suivra au combat le futur M1 E3. On doit alors lui fournir au
moins la même protection. La raison est très simple, si au feu, un robot d’accompagnement
est bien moins protégé, il subira plus rapidement le feu de l’ennemi et donc
sera rapidement détruit.
Il faut donc qu’il est au moins une
protection équivalente au char accompagné, mais tout cela avec presque 30
tonnes de moins que le char. Les Américains semblent avoir pris le parti
d’équiper le robot des protections actives les plus modernes. Cela a engendré
un surcoût de l’engin tout en ne garantissant pas la survie de celui-ci, en
particulier contre les canons médium à tir rapide (40 à 60 mm).
Le coût de la machine est équivalent
à celui de la version habitée, voire plus élevé. Il est donc impensable
d’imaginer d’en perdre un au même titre qu’un véhicule habité.
Le choix européen serait apparemment
de disposer du même châssis pour la version habitée et pour la version
robotisée. Cela résoudrait le problème de la protection. Mais pas celui de sa
complexité, car tout ceux qui ont eu à gérer un char le savent, le char peut
être capricieux, comme le terrain… Avec l’homme dans la boucle, il est possible
de corriger et de s’adapter mais quand il s’agira d’un robot, il faudra une
grande fiabilité pour s’éviter des mésaventures.
Un char, c’est de la mécanique, des
capteurs qui surveillent cette mécanique, des ordinateurs qui analysent ces informations.
Cela fait déjà trois bonnes raisons d’avoir des problèmes. Pour le robot, il y
a l’IA, les capteurs, les moyens de communication et, encore une fois, les
ordinateurs de bords. Il en résulte encore plus de risques de problèmes.
Que se passe-t-il si un virus
informatique contamine le véhicule et le retourne contre ses opérateurs (cela
arrive déjà pour les drones en Ukraine). Si les amis capturent un véhicule
ennemi et qu’ils se présentent devant notre robot (tirera/tirera pas). Un homme
comprend la situation mais qu’en sera-t-il d’un robot ?
Il y a toujours l’interface avec les
fantassins. Comment la machine sera-t-elle prise en compte par d’autres
opérateurs pour une mission ponctuelle. Peut-elle le faire… ? Que fait la
machine si elle ne reçoit pas d’ordre. Quel sera son degré
d’initiative ? La plateforme
robotisée ne permet pas non plus un contact avec l’environnement du théâtre.
Avec un robot, la prise de contact avec les autorités civiles, les forces de
l’ordre, les ONG ou tout autre intervenant est complexe. Comment ceux-ci
percevront-ils la présence d’opérateurs ou plutôt leur non-présence.
Le coût financier, humain, technique
en vaut-il la chandelle ?
Quid d’un possible sentiment
d’injustice et d’inégalité face au risque entre le fantassin qui restera
toujours l’arme des 300 derniers mètres et les équipages blindés qui seront
tenus à distance par la robotisation ? Certes, il y a bien une plateforme
habitée, mais sera-t-elle celle qui sera vue. L’égalité des risques est aussi
un moteur de cohésion d’une troupe. Avoir le sentiment de servir de
« chair à canon » risque de peser dans la combativité des unités.
En outre, l’utilisation d’un système
robotisé dévaloriserait la nature même de l’engagement. En effet, les militaires, mais surtout les politiques,
seraient davantage tentés de risquer l’intervention armée, puisque le risque de
pertes humaines serait moindre. Or, un engagement pas suffisamment réfléchi
peut avoir des conséquences désastreuses (cf. les conséquences de la guerre en
Irak en 2003 et de l’intervention en Libye en 2011).
En conclusion
Cela veut-il dire que les robots ne
sont pas une bonne solution ? Non, il faut des rebots légers ou medium qui
soit consommables et qui évitent ainsi d’exposer inutilement hommes et
machines. Cependant les versions consommables seront les mieux adaptées au
combat de demain. En effet, elles sont déjà financièrement finançables, donc
plus facilement employables.
Quant au MGCS, le programme reste
complètement attaché à la volonté politique de la France et de l’Allemagne. De
nouvelles élections auront lieu en Allemagne en 2025. Il y aura peut-être un
changement de majorité. Le nouveau gouvernement sera-t-il aussi
coopératif ? Celui-ci ne voudra-t-il pas favoriser l’économie allemande.
Nul ne le sait.
Le MGCS est un système qui reste
extrêmement coûteux et qui, malheureusement, risque fort, s’il est produit un
jour, de vivre sa carrière dans les hangars de nos régiments et non sur les
terrains d’engagement.
(1) « Toujours plus chers ? Complexité des armements et
inflation des coûts croissants militaires », Focus stratégique, n° 42, février
2013
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