Les problèmes liés aux développements du MGCS et la participation de l’Allemagne comme principal partenaire sont remis en cause en raison de la commande de Léopard 2 A8, ultime évolution du Léopard 2 par les Allemands cette année. Cela décale la demande allemande d’un remplacent de ce char au-delà de 2035, date limite longue Française.
En effet, un certain nombre d’obsolescences du char Leclerc n’ont pas été résolu dans son ultime version le XLR. Il est donc nécessaire de réfléchir à son remplacement plus rapidement que prévu, en particulier en raison du risque de conflit dans les années qui viennent.
SCPF répond à plusieurs besoins.
Le premier est celui d’être un effecteur capable de détruire toute les menaces du champ de bataille par tir direct ou indirect.
Le système doit aussi être en mesure de se protéger contre les attaques de drones ou de missiles.
Il doit pouvoir effectuer une manœuvre rapide et sûre dans un environnement complexe en liant ses actions avec les autres systèmes présents sur le terrain.
Il s’intègre à la manœuvre globale par le mouvement et le feu grâce a un système de communication sécurisé.
Un système de systèmes
Le remplacement du char Leclerc est un système multi-plateformes doté d’un armement permettant de couvrir l’ensemble des menaces.
A l’exemple du MGCS, le SCPF transforme le peloton de combat en système global couvrant un spectre plus grand de menace. En effet, la menace particulière des drones doit être prise en compte au même titre que les engins de combat car elle change la nature même du combat actuel.
En effet, à l’image des navires cuirassiers qui ont été déclassés par l’arrivée de l’aviation, les chars perdent leur suprématie face a cette nouvelle menace qui fourni renseignement ou frappe. S'en prémunir est une obligation.
De nouvelles plateformes
Les principales modifications sur l’architectures des chars de nouvelle génération toucheront tous ce qui défini un char c'est a dire l’armement, la protection, et la mobilité mais aussi les systèmes de communication et de commandement.
conformément à mes propos sur la nature de l'engagement des chars aujourd'hui c'est a dire majoritairement en appui, le canon de 120mm offre un capacité d'évolution certes limités mais offre une polyvalence suffisante pour accomplir la majorité des missions. Les technologies issus du canon ASCALON doivent être converties au 120mm.
La protection prendra en compte non seulement des protections actives (hard et soft) mais aussi une nouvelle organisation de l’aménagement du char, avec une tourelle télé opérée et l’équipage en châssis
Seul le char de commandement saura à trois personnels, les autres véhicules n'aura que deux membres.
Le char de commandement comportera un système avec un canon à tir rapide (le canon CTA 40mm)
ayant comme priorité de détruire les aéronefs lents, les drones, les véhicules blindés moyens ou légers. Il pourra aussi être doté de missiles AKERON MP ou de SATCP.
La réponse à l’arrivée des drones, puis des drones kamikazes est une protection directe du char par un moyen offensif qui permettrait de neutraliser leurs actions. C’est là qu’intervient la tourelle téléopérée de 30mm ARX30 RWS. Puissant système d’arme monté sur l’hélicoptère TIGRES, le canon dispose de munitions programmables qui lui donnent une très bonne capacité contre des cibles de petite taille comme les drones. Léger, il peut s'intégrer facilement sur le véhicule et sera monté sur tous les véhicules pour être en mesure de créer une bulle de protection collective.
Le dernier système comprendra des missiles AKERON HT pour effectuer des frappes longue distance. Il pourra éventuellement être doté de drones Kamikaze. Ils devront intégrer des drones de renseignement filaires ou non, pour renseigner.
Le système pourra aussi intégrer des robots terrestres de divers types (reconnaissance, génie etc..)
Il ne devrait y avoir une évolution dans les matériaux employés dans les blindages avec de nouvelles techniques métallurgiques. La part des matériaux plastiques devrait augmenter. NEXTER travaille sur de nouveaux blindages réactifs qui permettraient d’alléger encore la masse de l’engin.
C’est d’ailleurs dans ce domaine que le char va suivre de nouvelles évolutions. Les véhicules vont devenir plus légers grâce aux modifications dans la protection. L’Abrams X-M1 passe de 68 tonnes à 49 tonnes.
L’allégement entraîne une baisse de la puissance nécessaire pour le déplacement et donc la taille du groupe motopropulseur. Plus petit et plus léger, le véhicule peut approcher les 45 tonnes. Cela peut permettre la mise en place de chenilles composites plus silencieuses et légères. Les suspensions oléopneumatiques seront gérées électroniquement pour garantir une stabilité optimum.
Le moteur sera hybride. La propulsion électrique n’est pas encore à l’ordre du jour. Le moteur fonctionnera en mode « stop and start ». La transmission pourrait être électrique pour disposer à la fois de la puissance du moteur et d’une suralimentation avec l’énergie des batteries. l'avantage du moteur est d'avoir une augmentation linéaire de la vitesse sans à-coup de passage de vitesse.
Les batteries devront servir comme source d’énergie d’appoint pendant les phases à l’arrêt. L’utilisation de doubles viseurs panoramiques doit limiter la rotation de la tourelle rendant le char plus discret et plus économe en énergie.
D’autres solutions peuvent aider l’équipage a améliorer leurs capacités. Je pense au système ATLAS américain qui permet de repérer, reconnaître, désigner un objectif pour accélérer la séquence de tir.
De nouveaux systèmes de communication comme le "Fire Weaver" de Rafael Advanced Defence Systems permettent de désigner rapidement des cibles et d’accélérer la recherche et destruction.
Le système comprendra deux systèmes feux direct, un système de défense et un système missiles. Le châssis pourra servir pour un nouvelle engin du génie, un poseur de pont, un système sol-air, un système d'artillerie, un véhicule de dépannage. Couplant leurs actions, le SCPF doit relever le défi du combat futur dans un environnement très contesté.
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