L’ALAT est-elle morte en Ukraine ?

 



En début d’année 2024, les Américains annonçaient la fin du programme FARA, programme d’hélicoptère rapide de renseignement et d’attaque. Les pertes subies par les Russes en Ukraine, en particulier de Kamov K52 (28 hélicoptères), soit près de 50 % de la flotte engagée initialement en hélicoptères d’attaque, a entraîné, en occident, une remise en question du rôle de l’hélicoptère.


Les Japonais n’avaient pas attendu aussi longtemps pour annoncer abandonner leur programme de remplacement d’hélicoptère par celui d’un drone armé.


Les Allemands, ont, eux aussi, abandonné l’idée de moderniser le Tigre pour le remplacer par un modèle moins complexe et protégé le H145M.


Il faut pourtant regarder avec un peu plus de recul les événements. Les combats des hélicoptères lors de l’offensive ukrainienne ont montré que la réalité des combats était tout autre.

En effet lors de la contre-attaque ukrainienne en juin 2023, les Ka 52 ont été capable d’apporter un feu précis longue distance qui a permis de détruire la pointe blindée ukrainienne. Ces combats montrent que l’hélicoptère n’est pas mort en tant qu’arme de combat.


Quel possibilité dans l’avenir.


Par contre, ce qui est mort en Ukraine, c’est l’appui CAS classique. L’hélicoptère qui frappait impunément les forces au sol sans défense, c’est fini. C’est en cela qu’il faut comprendre le choix américain de cesser le programme FARA.


Cependant, la vision française basée l’éventualité d’un combat plus mobile et discret est plus prometteuse. En effet, à l’avenir, les armes portées sur les hélicoptères allieront portée et précision. Il sera possible de profiter des couverts du terrain pour lancer les missiles qui seront guidés par un opérateur au sol, un drone ou par l’hélicoptère lui-même, grâce à la numérisation de l’espace de bataille.



Il sera possible d’allonger cette distance de sécurité en utilisant les drones comme porteurs d’arme et, ainsi, d’avoir une capacité de frappe de presque 40km au maximum.


L’hélicoptère a cette capacité de faire un bond de 1000 km en un jour et peut donc donc servir de « pompier » sur le front. Il faudra passer par l’adjonction de drones VTOL en mesure de suivre les hélicoptères de manière autonome.


Une autre mission qui pourrait être accomplie par les hélicoptères serait celle de la défense aérienne. En effet, la DA est toujours basée sur des véhicules au sol qui sont peu mobiles. C’est pour cela qu’ils deviennent des cibles prioritaires pour l’ennemi.


Pour limiter cette action de feu ennemi, il faudrait rendre ces armes plus mobiles. L’hélicoptère serait une solution.


En effet, l’hélicoptère équipé d’armes air-air pourrait neutraliser un certain nombre de moyens aériens déployés par l’ennemi. Toujours à l’arrière de la ligne de contact, l’hélicoptère pourrait porter un missile comme le MICA ou même un METEOR. Ainsi armé, il interdirait aux avions d’attaque et aux drones lourds d’approcher de la ligne de contact.


L’hélicoptère pourra soit disposer de l’information venant d’un contrôleur  de l’armée de l’air, soit d’un radar de défense, soit d’un radar directement monté sur l’hélicoptère. Ainsi équipé, ce dernier pourrait « chasser » en binôme et combler des trous dans la défense, protéger des attaques ou des défenses et compléter l’action de l’armée de l’air.


Pourvu qu’ils s’adaptent aux avancées technologiques et à la réalité du terrain, l’ALAT et les hélicoptères ont encore de l’avenir dans le combat moderne.

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