Dans un article précédent, j’ai présenté un système de
combat qui serait en mesure de remplacer le MGCS. Le système s’appuierait sur
une plateforme habitée par trois personnels (peut-être deux) qui seraient
équipés d’une tourelle inhabitée avec, au choix, un canon de 140 mm, un
missile, un drone ou un canon de 40mm. La famille pourrait être complétée par
des plateformes artillerie sol/sol ou sol/air, des véhicules du génie ou de
dépannage. Le grand avantage serait de disposer d’une plateforme légère et
modulable qui simplifierait la logistique et la mobilité.
Si l’article précédent définissait les grandes lignes, je
tenais à apporter de nouvelles précisions sur le système.
Dans le domaine technique.
Pour le train de roulement, le découplage de la suspension
de type in-arm hydropneumatique et du
châssis habitacle doit permettre de limiter les vibrations. Il ressemble au
système monté sur le PUMA allemand. De plus, La suspension pourrait être pilotée
de façon à pouvoir s’adapter au terrain à la façon des formules1. La chenille souple doit rendre la conduite la
plus fluide possible. Les suspensions pourraient aussi participer à la
fourniture d’énergie lors de leurs actions, en particulier en tout terrain.
Pour la motorisation, La solution pourrait venir d’un
système hybride de nouvelle génération. L’industrie propose des solutions pour
de nouveaux moteurs sans bielle ni vilebrequin, à mi-chemin entre moteur
thermique et moteur linéaire. Elles offrent une simplicité de fabrication et
d’entretien qui simplifierait leur mise en œuvre.
L’énergie doit être emmagasinée grâce à des accumulateurs
haute énergie et des batteries haute capacité. Cela doit réduire le besoin en
énergie thermique et augmenter l’autonomie en particulier pour les sous-systèmes.
Cela doit aussi permettre de réduire la quantité de carburant dans le véhicule
le rendant moins sensible aux frappes.
Plusieurs technologies doivent être mises en œuvre pour le
tir et combat. D’abord, un nouveau système de navigation inertielle plus précis
et moins sensible aux agressions externes doit permettre une navigation fluide
et rapide, une bonne stabilisation de l’arme comme un juste positionnement dans
l’espace. Ce système peut s’appuyer sur une navigation par vision qui l’aide à
se positionner sur le terrain.
Pour ce qui est de la protection, les procédés des
métallurgies des poudres doivent offrir des performances de protections et de légèreté
nouvelles. De plus, on peut adjoindre des protections actives DIAMANT et le SMART-PROTech d’IBD. La
protection peut aussi s’appuyer pour la détection des menaces de tout type
(drones, véhicules, personnels) grâce à de la vision événementielle. Celle-ci doit
permettre de présenter rapidement aux opérateurs ou au système les menaces qui
surgissent. Il faut aussi imaginer des drones tueurs qui soit en mesure d'intercepter des drones de type FPV qui sont beaucoup plus furtifs.
Le combat est collaboratif entre les différents véhicules et
systèmes permettant d’optimiser la riposte. Ainsi, la coordination anti-drone
est optimisée en permettant une riposte d’un autre véhicule pour protéger le
véhicule ciblé. Cela est particulièrement utile lors du soutien d’autres unités
comme le génie, l’infanterie et les éléments de reconnaissance.
Dans le domaine tactique
Le peloton va garder le même volume mais va changer de
format. Il passe à deux effecteurs équipés d’un canon pour le tir direct, d’un
effecteur équipé d’un canon de 40mm, mais pourra aussi disposer de missiles
légers anti drone ou antichar. Un dernier effecteur feu dans la profondeur sera
porteur de drones kamikazes et de
missiles longue portée.
Les effecteurs directs ont la mission
d’ouvrir la voie au peloton. Ils neutralisent les menaces d’opportunité par des
feux puissants et précis. L’effecteur intermédiaire commande et gère la défense
anti-drone du peloton, dirige l’action de l’unité et coordonne les soutiens.
L’effecteur longue portée s’occupe principalement des véhicules et chars
ennemis avant contact et il neutralise autant que possible les cibles mobiles
pendant que les effecteurs directs procèdent à des tirs indirects sur des
positions fixes.
La combinaison des capacités peuvent se combiner à un
peloton ou un groupement interarmes pour une action ponctuelle ou dans la
durée. Cela décuple la capacité du peloton et augmente sa capacité de combat.
En conclusion, le SCPF doit permettre de multiplier les
capacités des sous-groupements tactiques dans tous les domaines du combat de
contact.
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