Le SCPF, Système de Combat Principal Futur (fiction) (suite)

 

photo de RAID 

suite de l'article https://voxmilitaris.blogspot.com/2023/04/le-mgcs-est-mort-vive-le-scpf.html

Dans un article précédent, j’ai présenté un système de combat qui serait en mesure de remplacer le MGCS. Le système s’appuierait sur une plateforme habitée par trois personnels (peut-être deux) qui seraient équipés d’une tourelle inhabitée avec, au choix, un canon de 140 mm, un missile, un drone ou un canon de 40mm. La famille pourrait être complétée par des plateformes artillerie sol/sol ou sol/air, des véhicules du génie ou de dépannage. Le grand avantage serait de disposer d’une plateforme légère et modulable qui simplifierait la logistique et la mobilité.

Si l’article précédent définissait les grandes lignes, je tenais à apporter de nouvelles précisions sur le système.

Dans le domaine technique.

Pour le train de roulement, le découplage de la suspension de type in-arm hydropneumatique  et du châssis habitacle doit permettre de limiter les vibrations. Il ressemble au système monté sur le PUMA allemand. De plus, La suspension pourrait être pilotée de façon à pouvoir s’adapter au terrain à la façon des formules1.  La chenille souple doit rendre la conduite la plus fluide possible. Les suspensions pourraient aussi participer à la fourniture d’énergie lors de leurs actions, en particulier en tout terrain. 

Pour la motorisation, La solution pourrait venir d’un système hybride de nouvelle génération. L’industrie propose des solutions pour de nouveaux moteurs sans bielle ni vilebrequin, à mi-chemin entre moteur thermique et moteur linéaire. Elles offrent une simplicité de fabrication et d’entretien qui simplifierait leur mise en œuvre.

L’énergie doit être emmagasinée grâce à des accumulateurs haute énergie et des batteries haute capacité. Cela doit réduire le besoin en énergie thermique et augmenter l’autonomie en particulier pour les sous-systèmes. Cela doit aussi permettre de réduire la quantité de carburant dans le véhicule le rendant moins sensible aux frappes.

Plusieurs technologies doivent être mises en œuvre pour le tir et combat. D’abord, un nouveau système de navigation inertielle plus précis et moins sensible aux agressions externes doit permettre une navigation fluide et rapide, une bonne stabilisation de l’arme comme un juste positionnement dans l’espace. Ce système peut s’appuyer sur une navigation par vision qui l’aide à se positionner sur le terrain.

Pour ce qui est de la protection, les procédés des métallurgies des poudres doivent offrir des performances de protections et de légèreté nouvelles. De plus, on peut adjoindre des protections actives  DIAMANT et le SMART-PROTech d’IBD. La protection peut aussi s’appuyer pour la détection des menaces de tout type (drones, véhicules, personnels) grâce à  de la vision événementielle. Celle-ci doit permettre de présenter rapidement aux opérateurs ou au système les menaces qui surgissent. Il faut aussi imaginer des drones tueurs qui soit en mesure d'intercepter des drones de type FPV qui sont beaucoup plus furtifs. 

Le combat est collaboratif entre les différents véhicules et systèmes permettant d’optimiser la riposte. Ainsi, la coordination anti-drone est optimisée en permettant une riposte d’un autre véhicule pour protéger le véhicule ciblé. Cela est particulièrement utile lors du soutien d’autres unités comme le génie, l’infanterie et les éléments de reconnaissance.

Dans le domaine tactique

Le peloton va garder le même volume mais va changer de format. Il passe à deux effecteurs équipés d’un canon pour le tir direct, d’un effecteur équipé d’un canon de 40mm, mais pourra aussi disposer de missiles légers anti drone ou antichar. Un dernier effecteur feu dans la profondeur sera  porteur de drones kamikazes et de missiles longue portée.

 Les effecteurs directs ont la mission d’ouvrir la voie au peloton. Ils neutralisent les menaces d’opportunité par des feux puissants et précis. L’effecteur intermédiaire commande et gère la défense anti-drone du peloton, dirige l’action de l’unité et coordonne les soutiens. L’effecteur longue portée s’occupe principalement des véhicules et chars ennemis avant contact et il neutralise autant que possible les cibles mobiles pendant que les effecteurs directs procèdent à des tirs indirects sur des positions fixes.

La combinaison des capacités peuvent se combiner à un peloton ou un groupement interarmes pour une action ponctuelle ou dans la durée. Cela décuple la capacité du peloton et augmente sa capacité de combat.

En conclusion, le SCPF doit permettre de multiplier les capacités des sous-groupements tactiques dans tous les domaines du combat de contact. 



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