Le refus du duel (14/12/2022)

 

   



La fin du char tueur ?

Une histoire parallèle l’histoire du missile navale

Un exemple historique : la guerre navale et l’artillerie

La guerre navale a subit un bouleversement lors de la deuxième guerre mondiale. Le cuirassé a été remplacé par le porte-avions et le sous-marin comme capital ship. Mais une autre arme va faire basculer définitivement le cuirassé comme une arme dépassé : le missile.

Celui-ci va bouleversée la guerre navale, en effet le combat entre navire se faisait au canon et a vu. La distance d’engagement était de 30 km maxi bien que les canons puissent à la fin de la guerre, tirer plus loin. Ces tirs étaient possibles grâce à l’observation aérienne mais surtout grâce au radar.

A l’issu de la seconde guerre mondiale, le missile était guider visuellement vers l’objectif mais très rapidement, le missile fut guider par radar puis de manière autonome grâce à son propre système de guidage tout particulièrement utile dans la phase finale de l’attaque, cela était possible grâce à la taille du porteur. Le combat est passé de 50km (porter de l’horizon et des radars des navires) à plus de 4000 km. L’utilisation de d’avions radar, de satellite et de bon système de communication permet le ciblage sur l’objectif à ces distances importantes. Le missile est aujourd’hui communiquant, il dispose de capteur radar ou optique complexe. Il dispose d’une « intelligence artificielle » lui permettant de différencier la cible et les leurres.  

Le canon lui voit sa mission changer, si au départ il garde la lutte anti navire, l’appui au sol et l’anti aérien, aujourd’hui, la vitesse des munitions, la distance de tir des avions et la précisions des missiles dans des tirs longs portés ont fait presque disparaitre le canon de toutes ces fonctions. L’arme disparait pour des canon a tir rapide de 57 à 75 mm qui sert presque exclusivement en anti-aérien.

L’opération Harmattan a démontré l’utilité du canon d’appui navale. L’Italie travail sur un canon de 127 mm pour du tir longue distance. Les américains ont essayé de monter des canons de 155mm sur leur destroyer Zumwalt mais en raison de problème technique, ce sont des missiles qui feront fonction.

L’utilisation des satellites et l’arrivé des drones va permettre un ciblage efficace et rapide sur des objectifs lointain ou furtif. La guerre navale bien que n’étant pas dans le même milieu nous montre une tendance dans la guerre terrestre future.

Les nouvelles armes anti-char

Depuis la seconde guerre mondiale et jusqu’aux  l’années 90 le  char a été la principale arme anti-char. En effet celui-ci est difficile à détruire en raison de sa mobilité et de sa protection. Le missile par exemple a besoin d’un espace minimal comme champ de tir et de temps pour se mettre en place. L’artillerie n’est efficace que sur les engins à l’arrêt. Le char lui peut engager le combat en roulant à la moindre rencontre avec son canon. Celui -ci se charge rapidement, à un choix varié de munition.  La séquence de tir est de l’ordre de 10s permettant un combat rapide. Couplé à  de la surprise, sa brutalité des feux peut  faire rapidement tourné le combat à son avantage.

Les missiles de première et deuxième génération sont guidés par l’opérateur tout le long de son déplacement vers l’objectif. L’opérateur pendant cette phase est sensible au tir de riposte. Le missile ne dispose de peux électronique et à l’avantage d’être peu coûteux.

Le changement arrive avec la miniaturisation de l’électronique, les missiles disposent  aujourd’hui de capteur qui aide au ciblage sur l’objectif même sans l’homme dans la bouche (tire et oublie). La précision et la portée leur rend possible le tir sur cibles mobiles à plusieurs dizaine de kilomètre. Leurs mode d’attaque de haut vers le bas rend inefficace la prise de poste derrière un masque ou un abri.

Il en est de même pour l’artillerie, les canons ont augmenté leurs portées et la précision grâce au progrès de l’électronique. L’arrivée d’obus à guidage laser ou GPS permet de détruire en un coup un char posté, mais aussi d’attaquer la logistique ou les infrastructures de soutien des blindés. La densité des feux et l’utilisation de munition autonome comme l’obus BONUS permet de traité des objectifs mobiles et nombreux.  

Dernière menace du champ de bataille, le drone complète la trame anti char par ses capacités d’observation, de ciblage et de destruction. Arme simple, le drone ressemble à l’arrivé de l’aviation dans le combat navale car il modifie la zone d’action des unités au sol. En effet, le fantassin était limité dans son action par la nature ou la portée de ses armes. Avec le drone celui-ci peut à présent frapper plus loin avec précision sans exposer.  

Ces changements font  perdre l’intérêt du char comme principale armes anti-char. On le voit dans les conflits du Haut-Karabagh ou d’Ukraine, la part de l’artillerie est de l’ordre de 65% dans les destructions. On n’estime que 25 à 30 % le son par  le missile, 5 à 10 % par d’autre moyen dont les mines et les drones. Il ne reste que  moins de 5% pour le char.   

La guerre aujourd’hui  privilégie l’affrontement à distance. La première raison est d’éviter le feu de l’ennemi, en effet, la distance complique le tir de riposte et permet de changer de position. La distance limite aussi les pertes ce qui conte dans des armées professionnelles en particulier en occident. Tactiquement, détruire le 2e échelon permet de réduire l’efficacité du 1er échelon mais aussi l’empêcher de relancer une action offensive ou défensive. Dans le combat anti-char, l’efficacité des tirs des missiles, de l’artillerie et des drones rend la progression des chars vers la ligne de contact compliqué voire impossible. La densité des feux oblige à travailler en petite unité ne dépassant pas la taille du peloton ce qui explique qu’il n’y ait pas de grande bataille de blindés.

 Mais aucune offensive ne peut être menée sans char. Celui-ci excelle comme arme d’appui direct. La vitesse de réaction et la puissance de feu peu faire basculer la situation rapidement. La diversité de ses munitions lui permet de s’adapté aux menaces et à la mission. Plateforme mobile, elle permet de déplacer une grand puissance de feux qui coordonnées avec les autres armes, peut provoquer la neutralisation de l’ennemi et la conquête de grand espace. C’est pour cela que le char reste un des éléments essentiel du champ de bataille.

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