MOTORISATION POUR CHAR prospective



 

Il n’y a aura pas de révolution dans les affaires militaires sans une révolution dans les motorisations. La révolution écologique qui touche le monde civil va toucher la défense, en particulier en raison des influences industrielle et financière liées à ce changement.

En effet, la volonté de changer de modèle en passant du thermique à l’électrique, avec un plan de financement particulier, favorise cette croissance dite verte et défavorise les entreprises et les investissements non « vertueux ».

De plus, à cause de ce changement, il sera difficile de trouver des personnels qualifiés dans les moteurs thermiques. Mais il devrait exister encore un certain temps, une marge de manœuvre. En effet, remplacer le thermique dans le domaine du transport lourd (camion, train, bateau, avion) ne sera pas aisé, étant donné la masse des batteries nécessaires pour avoir une énergie équivalente au thermique.

 

Pour les chars, le problème se posera de façon identique. En effet, consacrer une masse importante du char aux batteries sera impossible. Il faudra trouver une solution alternative qui ne fera pas obstacle à l’avenir du programme.

La solution pourrait venir d’un système hybride de nouvelle génération. L’industrie propose des solutions pour de nouveaux moteurs sans bielle ni vilebrequin, à mi-chemin entre moteur thermique et moteur linéaire.   



Toyota qui propose une autre solution avec une transformation directe en électricité.

 


 

Une autre source d’énergie compléterait l’approvisionnement  énergétique du véhicule : l’énergie des pistons oléopneumatiques. 


En effet, cela pourrait être mis en place grâce à des électro-aimants récupérant une partie de l’énergie du déplacement mais pas seulement.

En effet, le système pourrait servir à raidir la suspension, ce qui rend un véhicule plus stable. Une formule équivalente a déjà été utilisée sur les suspensions d’un CV90.

La suite sur >> https://operationnels.com/2015/05/03/video-tank-cv90-sequipe-dune-suspension-formule-1/

Si, aujourd’hui, l’histoire militaire technologique ne parle que de motorisation, de boîte de vitesse et de transmission mécanique, peu de personnes savent que l’un des premiers chars français, le Saint Chamond, avait un moteur thermique et une transmission par moteur électrique. Pendant l’entre-deux guerres, de nombreux projets, en France et à l’étranger, utilisent ce type de transmission.  Pour la petite histoire, le char Tigre de Porsche avait une transmission de ce type, comme le char MAUS allemand. Le retour en grâce de ce type de moteur pourrait venir avec la généralisation de l’électrique et de l’hybridation.

Par ailleurs, l’augmentation de l’autonomie des véhicules pourra être obtenue par l’adoption des doubles viseurs qui limiteront la rotation de la tourelle dans l’observation. En statique, le moteur pourra fonctionner en mode stop-and-start et sur batterie. 

Ainsi équipé, le char du futur durera plus longtemps sur le champ de bataille et nécessitera moins de soutien logistique. De plus, la simplicité mécanique du moteur à la fois thermique et électrique limite l’entretien. Cela favorise la capacité de projection qui est un des facteurs important des nouveaux véhicules de l’armée.

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