Dans le combat char, il est primordial de repérer et tirer
plus vite que son adversaire. La recherche d’objectif revient à l’équipage.
Celui-ci se répartit des secteurs et utilise les moyens optroniques à sa
disposition. Mais les moyens et les
angles de vue ne permettent pas toujours de voir tous les ennemis, ni de les
voir lorsqu’ils sont masqués.
Le chargement manuel et l’introduction de la numérisation de
l’espace de bataille ont imposé un quatrième personnel. Cependant, les concepteurs
cherchent toujours à réduire ce nombre. La raison est très simple : moins
d’homme embarqués, cela veut dire moins d’hommes exposés au feu et plus de
facilité à protéger le véhicule.
Mais la charge de travail pour l’équipage à deux est trop
importante. Un certain degré d’automatisation des systèmes est nécessaire.
C’est là qu’intervient l’intelligence artificielle.
Elle permet d’intervenir dans tous les systèmes avenants au
char, dont le système d’observation. Les Américains ont mis au point le système
ATLAS pour détecter, identifier, viser et télémétrer tout en précisant le type
de munition qu’il faut tirer. Le système ATLAS peut être couplé à un SIC
(système information connecté) qui permettrait de cumuler les renseignements
venus de le NEB et les capteurs du système ATLAS. Le char gagnerait en vitesse
de tir tout en automatisant toute la phase de recherche chargement et
destruction. L’homme reste dans la boucle pour valider le tir.
On peut imaginer un mode de tir décalé pour lequel un drone
servirait à la recherche et à la visée décalée. On peut alors imaginer un mode
de dialogue sous forme de fusion de l’information sur l’écran d’interface
équipage et, en même temps, une prise en charge des informations par l’IA. Cela
permet de gérer le tir au-delà de la vue.
L’automatisation de la navigation peut aussi rendre le
pilotage du char plus autonome sur certains tronçons, puis se transformer en
aide à la navigation pour le pilotage dans un milieu plus complexe.
De plus, la gestion de la conduite comme du moteur, ne
nécessite pas automatiquement de liaisons directes. L’électronique permet de
gérer la commande de direction et du moteur ainsi que la dualité des postes
équipages. Les deux membres peuvent donc se relever lors d’une phase de
déplacement longue, ce qui n’était pas possible avant. Cela change aussi la
fonction et la hiérarchie de l’équipage.
L’équipage peut donc se déplacer dans un endroit tout en
étant, en principe, moins exposé dans le châssis. Cela permet de limiter la
masse de la tourelle. On peut aussi placer l’équipage en tourelle, ce qui
permet toujours d’être en mesure d’intervenir sur l’armement ou avec un optique
de secours.
Le deuxième avantage est la possibilité de gérer de manière
collaborative, donc optimale, le combat. Optimisant les informations reçues,
l’équipage peut, préparer sa mission et l’exécuter ensemble.
Le combat avec un équipage à deux est donc possible sans
perte de capacité. Le véhicule gagne même en vitesse de destruction. Il faudra
imaginer, pour la maintenance, la capacité de disposer d’une télécommande qui
rende possible le déplacement du char à faible vitesse.
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