ARX 30 : GAME CHANGER
Au début des années 1920, les forces navales ont découvert, grâce au Colonel Mitchell, la vulnérabilité de leurs cuirassiers face à l’aviation. Leur réponse a été la mise en place de défenses anti-aériennes à base de canons de tout calibre à grande cadence de tir.
Au début, la défense était insuffisante mais à la fin de la
Deuxième guerre mondiale, les cuirassiers deviennent des plateformes
anti-aériennes de premier ordre grâce à leur taille. Ils changent alors de fonction
pour devenir les protecteurs des porte-avions.
Chers et dépassés pour la lutte antinavire par le missile,
les cuirassiers disparaissent des arsenaux car le seul intérêt des canons
du navire était l’appui feu terrestre. D’autres navires plus petits les remplacent
dans la lutte anti-aérienne. Seul les Américains gardent des cuirassiers
jusqu’au début des années 90.
Le char sait depuis le début qu’il est sensible aux frappes
venues du ciel. A Berry-au-bac déjà, les avions allemands ont lancé quelques
bombes sur les chars français. L’avantage du terrain et de l’organisation
militaire a permis de créer des moyens passifs (camouflage) et actifs (mise en
place d’une défense contre avions) pour contrer la menace aérienne. Les
capacités modernes de défense sol-air, aujourd’hui à base de radars et de
missiles, rend difficile, voire périlleuse, toute tentative de frapper des
chars à partir des airs.
La réponse à ce problème a été, dans les années 2000,
l’arrivée des drones, puis des drones kamikazes. Ils ont mis à distance les équipages et ont
apporté une capacité de frappes de précision, les rendant plus
dangereux pour les véhicules comme les chars.
La meilleure réponse serait la protection directe du char par
un moyen offensif qui permettrait de neutraliser l’action des drones. C’est là
qu’intervient la tourelle téléopérée de 30mm ARX30 RWS. Puissant système d’arme
monté sur l’hélicoptère TIGRES, le canon dispose de munitions programmables qui
lui donnent une très bonne capacité contre des cibles de petite taille comme
les drones. Léger, il peut s'intégrer facilement sur le véhicule.
Les missiles antichars aussi pourraient être traités par le
canon. Attaqué de loin, le canon pourrait créer une bulle de protection autour d’autres engins. Pour rendre cela possible, il faut disposer d’un système de
détection et de ciblage automatique. La vitesse des armes n’autorisant pas
l’homme dans la boucle.
L’arme pourra aussi traiter des cibles molles (véhicules
blindés légers, des personnels débarqués ou dans les bâtiments). Polyvalent,
le canon permet de compenser le nombre limité d’obus embarqués dans le char.
Tant que le canon restera l’arme la plus efficace dans le combat blindé, le char aura besoin, comme le cuirassier, de
moyens de se protéger contre les nouvelles
menaces aériennes. Doté de la tourelle ARX 30, le char moderne gagnerait en
liberté de manœuvre et cela lui garantirait encore pendant
quelque années sa place
d’engin principal de combat dans les forces armées.
Commentaires
Enregistrer un commentaire